Saharamédias - Les dirigeants de l’opposition ont tenté mercredi de se rendre auprès des sénateurs qui observaient un sit-in dans l’hémicycle mais ils en ont été empêchés par la police.
Les sénateurs protestent contre l’organisation du referendum autour des amendements constitutionnels qu’ils avaient rejeté mais aussi contre les propos du président Mohamed O. Abdel Aziz lors de ses meetings qu’ils considèrent une insulte à leur endroit.
Les dirigeants de l’opposition s’étaient réunis au siège du RFD pour examiner les mesures à prendre afin d’exprimer leur solidarité aux sénateurs, encerclés à l’intérieur du sénat par la police et les éléments du bataillon de la sécurité présidentielle.
Ils ont été interceptés aux abords du ministère de la défense par les forces de l’ordre qui exigeaient des ordres venus d’ailleurs pour laisser passer le cortège des dirigeants de l’opposition.
Inquiets pour leur santé
Dans une déclaration faite à Sahara Media, le président du RFD, Ahmed O. Daddah affirme qu’ils étaient venus en signe de solidarité avec les sénateurs, inquiets pour leur santé, eu égard aux mesures de rétorsion prises à leur encontre, et empêchés de recevoir à boire et à manger.
O. Daddah a ajouté « nous somme solidaires du droit et de la démocratie et nous exprimons au peuple mauritanien notre rejet de ces pratiques illégales, antidémocratiques et inhumaines. »
Cette action, ajoute O. Daddah, est destinée à exprimer le rejet par le peuple mauritanien de ces agissements et qu’il était solidaire de ces parlementaires dans leur épreuve.
Il a souhaité que prévale la sagesse et que s’arrêtent ces agissements inappropriés.
Pendant ce temps, le sénateur Mohamed O. Gadda annonçait sur sa page facebook que les autorités ont coupé l’eau et l’électricité dans les locaux du sénat et avait demandé aux jeunes et aux journalistes de les rejoindre près des locaux de l’état civil.
Après des négociations avec la police, O. Gadda a été autorisé à introduire de la nourriture auprès des sénateurs.
Interruption de l’électricité
Alors que les dirigeants de l’opposition, certains de leurs soutiens ainsi que des dizaines de journalistes et de photographes étaient regroupés non loin du sénat, l’éclairage public dans la zone a été subitement interrompu et ne restaient allumées que les locaux de la présidence.
On observait pendant ce temps le mouvement d’une unité de la police antiémeute à proximité du sénat mais aussi un grand déploiement des éléments de la garde présidentielle.
Des renforts de la police antiémeute sont arrivés sur place et la police a demandé aux dirigeants de l’opposition de quitter les lieux, ce qui avait été fait sans violence.