Amnesty internationale : Disparations tortures et répression sauvage en Égypte

jeu, 07/14/2016 - 15:10

Selon le rapport d’Amnesty internationale publié aujourd’hui, les disparitions forcées connaissent une hausse sans précédente en Égypte, en plus des enlèvements et tortures commis par les forces de sécurités « qui tentent d’effrayer les opposants et éradiquer l’opposition pacifique ».

Par contre le ministère des affaires étrangères égyptien refuse de commenter le rapport et accuse l’organisation d’être partiale.

Selon l’organisation, les cas de disparitions forcées « principal instrument du gouvernement égyptien » concernent des centaines d’enfants, d’activistes politiques et des manifestants dont des enfants de 14 ans.

Toujours selon le même rapport, il ya au moins des centaines de disparitions de duré allant de 48h à plusieurs mois, depuis le début de l’année 2015. 17 cas de kidnaping  allant de  quelques jours à 7 mois, concernent des enfants,  parmi lesquels  Mazine Mouhamed Abdallah (14 ans), qui est victime d’agressions terrifiantes pendent sa disparition forcée en Septembre 2015.

Un autre cas a été notifié dans le document : il s’agit de l’adolescent Assir Mouhamed (14 ans) victimes de tabassage, chocs électriques et suspensions par ses membres, pendent 34 jours au cours de son enlèvement en Janvier 2016.

Toutes ces atrocités visent à leur plier à reconnaitre des accusations mensongères.

Ce n’est pas tout trois ou quatre personnes en moyenne disparussent chaque jour depuis le début de l’année 2015, selon des ONG locales.

La majorité des victimes sont des partisants du président déchue le Docteur Mouhamed Moursi, des laïques et des proches de ces derniers.

L’organisation reconnait en revanche qu’il est impossible de donner le nombre exact des disparations du fait que les opérations sont tenues secrètes par le gouvernement  et que les proches craignent des représailles s’ils s’exprimaient.

Néanmoins, elle accuse le procureur général égyptien de complicité avec ces agissements, dans la mesure où aucune enquête n’est menée sur les violations, et la validation des charges reconnues sous la torture.

En fin Amnesty fustige les gouvernements européens et les états –unis   pour avoir ravitaillé la police égyptienne en outils qu’elle utilise pour la répression, d’une part et la réticence de ces derniers à critiquer ouvertement la situation des droits de l’homme qui se détériore chaque jour.

Source : http://www.aljazeera.net.

Traduit de l’arabe par Tewassoul.mr