L’Institution de l’Opposition Démocratique (IOD) réitère son opposition à la gestion unilatérale du pays

mer, 01/13/2016 - 09:49

L’Institution de l’Opposition Démocratique (IOD) a organisé mardi 12 janvier 2016, au sein de son siège social, une conférence de presse pour expliquer la situation politique du pays et détailler son projet de vision sur les questions nationales.

Cette conférence, était présidée par Hacen Ould Mohamed, Chef de file de l’Institution et Maire titulaire de la Commune de Arafat. On notait également la présence des parlementaires du parti Tawassoul, de l’AJD et de Wiam.

A cet effet l’IOD a distribué un document de presse, qui retrace le contexte politique mauritanien et des différents régimes qui l’ont marqué et qui ont donné naissance à l’institution dans sa forme actuelle. «C’est dans ce sens que le dialogue de 2011, avait introduit  des améliorations au statut régissant l’Institution de l’Opposition Démocratique. Il s’agit en fait de la place réservé théoriquement et juridiquement par le système politique mauritanien à l’Institution de l’Opposition Démocratique en vertu de l’ordonnance N° 024 du 09 avril 2007, abrogée par la loi N° 019/2008 du 08 mai 2008 ; modifiée par la loi N° 047/2012 du 22 juillet 2012 » mentionne le document.

Le chef de File Hacen Ould Mohamed a affirmé que « le Conseil de supervision de l’IOD a été investi par le conseil constitutionnel en 2014,  suite aux résultats des dernières élections que le pays a connu en 2013. Il est composé des partis politiques représentées à l’assemblée nationale notamment  Tawassoul, ElWIAM, AJD/MR sauf l’APP a décliné sa participation  alors qu’il est représenté à l’assemblée nationale »

Présentant  le programme d’activités en termes de « bilan-réalisations », le chef de file a indiqué que depuis leur investiture en 2014,  il n’a rencontré le président de la république qu’une seule fois contrairement à l’esprit de l’article 12  de la loi 2008-019  du 08/05/2008.  De même que le conseil qu’il dirige qui n’a rencontré le premier ministre qu’une seule fois en mars 2015.

Evoquant toujours le contexte institutionnel et relationnel avec le pouvoir, Mr Hacen a  souligné le refus du gouvernement de signer le décret d’application de la loi portant organisation de l’institution malgré la commission technique mise en place et créée à cet effet lors de la réunion avec le premier ministre en mars 2015. De même que le refus d’accéder à l’information, qui est en contradiction avec l’article 11 de la loi 2008-019.

« le gouvernement refuse de prendre en compte le projet de  budget-programme de l’institution aux titres  des exercices 2015 et 2016, plutôt  des réductions des budgets respectifs de ces années » dixit-il.

Mr HACEN a également introduit beaucoup de réalisations de l’institution sur le plan administratif, au niveau de la promotion de la pratique démocratique et de la communication politique, dans le domaine du suivi des conditions des souffrances des populations, en matière de droits de l’homme et de la société civile, dans le cadre des relations extérieurs.

Parlant de la vision de l’avenir, le chef de file de l’IOD a d’abord dressé un portrait négatif de la situation économique, du système éducatif, et de la sécurité des citoyens ainsi que  de la cohabitation entre les composantes.

En conclusion, l’IOD a réitéré  son soutien  au dialogue pour une stabilité politique prometteuse. Son opposition à la gestion unilatérale du pays, qui a pour conséquence la perturbation du bon fonctionnement  des services publics, et la contribution à la montée  du favoritisme et clientélisme. Son inquiétude vis-à-vis de la propagation du phénomène de la corruption dans le cercle proche du pouvoir.

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