Le continent africain fait face à deux défis majeurs : le défi la croissance démographique rapide et le défi des changements climatiques. Or, la communauté internationale est d’accord aujourd’hui que la réalisation des ODD passe nécessairement par la prise en compte de la question des changements climatiques. D’où l’enjeu crucial pour l’Afrique, des prochaines négociations de Paris sur le climat.
Le Secrétaire Général des Nations Unis Mr Ban Ki Mon a attiré l’attention de l’opinion internationale sur la gravité de la situation quand il dit :
«Nous n’avons plus de temps à perdre. Notre espoir d’éradiquer la pauvreté, de réaliser les objectifs du Millénaire d’ici l’année à 2015 et de mettre en œuvre un ambitieux programme de développement au-delà de 2015 repose sur notre capacité à relever ce défi dès maintenant. Le coût de l’inaction ne fera que croître. Les pays sont convenus d’établir le texte final d’un accord juridique mondial ambitieux sur les changements climatiques d’ici à 2015. Mais la pente est ardue et 2014 est une année charnière pour ce qui est de susciter des actions et un élan que nous propulseront vers l’avant.»
Les changements climatiques sont, devenus l’une des priorités absolues pour toute la communauté internationale qui est d’accord aujourd’hui que la réalisation des ODD passe nécessairement par la prise en compte de la question des changements climatiques. D’où l’enjeu crucial pour l’Afrique, de ces négociations de Paris sur le climat.
Cette COP 21 de Paris constitue un événement de grande portée pour l’Afrique. Un événement qui doit renouer la confiance dans le processus des négociations multilatérales sur le climat, après l’échec de Copenhague, et proposer des solutions idoines aux problèmes des changements climatiques. Oui, l’heure est venue pour l’Afrique de trouver un accord global, équitable et ambitieux qui portera sur :
l’adaptation,
L’adaptation est une priorité et une nécessité essentielles pour l’Afrique. Il est donc urgent d’apporter un soutien immédiat et adéquat pour la mise en œuvre des plans et mesures d’adaptation.
l’atténuation,
Il est urgent d’éviter de nouveaux préjudices et dommages à l’Afrique et de faire appel à une action immédiate, notamment par les États Parties à l’Annexe I, pour réduire leur émission conformément à l’information énoncée dans les derniers rapports du GIEC et les études scientifiques plus récentes, de manière à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous 1,5°C.
le transfert des technologies résilientes au climat,
L’Afrique préconise un cadre politique général pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention sur le transfert de technologie, en vue d’éliminer les barrières économiques, financières, juridiques et autres barrières, et de faciliter l’accès des pays en développement à la technologie pour l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets.
le renforcement des capacités
Il est nécessaire de mobiliser des ressources institutionnelles et humaines grâce au financement, à la formation spécialisée (y compris une formation sous régionale de formateurs), au tutorat et aux méthodes d’apprentissage par la pratique, entre autres mesure
la mobilisation des financements.
les ressources financières pour l’adaptation aux changements climatiques constituent le besoin le plus urgent pour l’Afrique et tout retard dans l’action se traduirait aujourd’hui par des coûts exponentiels à couvrir.
Compte tenu de l’importance de l’enjeu, tous les Etats africains se sont mobilisés et parlent d’une même voix pour parvenir à cet accord qui permettra au continent de sortir du gouffre.
Tous les acteurs africains se sont mobilisés (les hommes, les femmes, les jeunes, les acteurs politiques, la société civile), pour contribuer de manière efficace et effective à l’atteinte de cet objectif noble.
Notre présence ici n’est autre qu’une illustration claire de notre détermination à s’engager dans la dynamique africaine de combat contre les changements climatiques et leurs effets néfastes sur le continent Africain et le monde entier.
Nous devons gagner le pari, qui celui de réussir à unir l’Afrique pour obtenir un accord contraignant dont les ambitions de réductions attendues doivent répondre à un objectif ultime celui de contenir la température mondiale à 2+C°, horizon 2050. Un accord qui permettra à notre continent, d’ouvrir une nouvelle page, de passer des mots à l’action pour pouvoir atteindre les ODD .
Aminata Niang députée du parti Tawassoul,
Membre du parlement Panafricain