Les hôpitaux de la capitale sont confrontés, depuis plus d’un mois, à une situation sans précédente : un afflux massif de patients soufrant de fièvre accompagnée, parfois, d’hémorragie.
En l’absence de diagnostic fiable, les spéculations vont bon train. On parlait de « Fièvre de Tayarett », puis de « Fièvre d’Arafat » et récemment de « fièvre dengue »
La fièvre a fait plusieurs décès à Nouakchott et à l’intérieur du pays, ces deux dernières semaines, survenus dans des conditions confuses.
Un communiqué du Ministère de la Santé a annoncé tardivement (un mois plus tard) un cas de décès de la fièvre de la Vallée du Rift, après l’analyse de prélèvements effectuée en dehors du territoire national.
Le silence des autorités compétentes a encouragé des rumeurs folles faisant état de l’existence d’une épidémie de fièvre hémorragique et poussant le Ministère de la Santé à déclarer à la télévision que la situation était « sous contrôle ». Mais, l’on constate que la fièvre s’intensifie.
Le parti du Rassemblement National pour la Reforme et le Développement (Tawassoul) présente ses sincères condoléances aux familles des victimes de la fièvre - Qu’Allah les accueille au paradis- souhaite un rétablissement aux patients et :
dénonce le silence qui entoure cette fièvre et la confusion des données sanitaires ;
constate des carences dans le système de santé, malgré la propagande officielle qui prétend « une bonne » prise en charge des patients ;
précise que le recours à des laboratoires à l’étranger pour analyser les prélèvements prouve l’incapacité du système de santé, ternit l’image du pays et dément que d’importants moyens aient été mis dans le secteur sanitaire ;
appelle à la réduction du coût de traitement pour notamment les populations dont les revenus sont limités et qui ont d’ailleurs été davantage appauvris par la maladie ;
exige que des moyens de protection efficace soient accordés au personnel de santé pour les aider à endiguer la maladie ;
et demande le lancement d’une campagne nationale contre la fièvre, dirigée par les médecins, les spécialistes en la matière et les autres concernés.
Secrétariat à la communication
11 /10/2015