Discours de la présidente de l’Organisation Femme de la Reforme : Femme et politique

lun, 03/30/2015 - 11:03

La femme a connu tout au long de l’histoire de l’humanité différente formes de traitements en raison du regard de l’homme sur cet être qui lui partage la vie. Par ce regard et en se servant du déséquilibre des forces et de la force d’influence l’homme a dirigé toute la société y compris la femme.

 

 Mais pendant que l’homme voyait la femme comme un simple objet à se procurer ou à se servant pour se son repos la femme subissait encore de la violence : des fillettes ont été enterré vivant et la femme enterrée avec son conjoint décédé pour éviter une soi-disant « honte » que représentait les fillettes et que la femme n’arrive pas à survire après la mort de l’homme.

 

Toutes les religions célestes ont refusé d’accepter cette injustice. La dernière en date est l’Islam qui a rejeté carrément la marginalisation de la femme et ses conséquences. La charia a prôné sans ambigüité l’égalité homme-femme : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. », dit Allah (SOURATE 49, AL-HUJURAT, verset 13) (Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse , et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes.

 

Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. SOURATE 4, AN-NISA, verset 1) La conséquence cette égalité homme-femme a été la responsabilisation de la femme et sa recommence ou sanction au même titre que l’homme, mais en prenant en compte la différence physique et morale et parfois la séparation des fonctions et rôle. Le respect de ce principe fondé sur l’unité et la complémentarité a fait que la supériorité homme-femme dépend plutôt de l’effort fourni par chacun.

 

 « Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. « SOURATE 16, AN-NAHL, verset 97) Le prophète PSL a quant lui traité directement avec la femme selon ce principe d’égalité et sans besoin d’intermédiaires. Il a appelée la femme à l’Islam, reçu son allégeance et l’a éduquée jusqu’à qu’elle a abandonné son père et époux pour s’exiler vers le prophète et combattre et mourir en martyr à ses côtés. Participation de la femme à la vie publique La persécution et l’injustice subies dans les sociétés antéislamiques n’ont pas empêché des femmes d’occuper des rôles importants au sein de la société païenne de l’époque. Elles constituaient l’exception qui confirmait la règle générale qui a été la marginalisation des femmes. Le Saint Coran nous relate le récit d’une reine qui a gouverné par sagesse et sens de responsabilité jusqu’à obtenir la confiance et l’allégeance de son peuple. «Ils dirent : "Nous sommes détenteurs d'une force et d'une puissance redoutable. Le commandement cependant t'appartient. Regarde donc ce que tu veux ordonner". », SOURATE 27, AN-NAML, verset 33).

 

 Elle a aussi convaincu son peuple en leur disant : « Elle dit : "En vérité, quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent, et font de ses honorables citoyens des humiliés. Et c'est ainsi qu'ils agissent. », SOURATE 27, AN-NAML, verset 34). Le coran a fait le récit d’une autre femme qui a gardé son indépendance en croyant en Dieu et se rebellant contre pharaon le dictateur de l’Egypte qui était son mari. Une femme qui a ainsi devenue un exemple pour tout musulman. « Et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes", (SOURATE 66 AT-TAHRIM, verset 11). Le Coran a rapporté ce récit et tant d’autres afin qu’ils servent d’exemple. Aux premières époques de l’Etat islamique et avant sa décadence la femme participait activement aux affaires publiques (appelées aujourd’hui « affaires politiques»). Le calife Omar Ben Khatab avait confié à Chéfa Bint Abdallah le contrôle du marché, une responsabilité qui équivaut aujourd’hui à un ministère de souveraineté.

 

Notre mère « femme du prophète » Aïcha, SL, a commandé un contingent contre les assassins du calife Uthman (SL.) Et si des oulémas ont été réticents c’est par rapport à l’acte d’Aïcha mais pas pour sa nature de femme. Plusieurs autres femmes musulmanes ont accédé à des postes importants dans l’histoire islamique. Parmi elle Adir qui a dirigé l’Etat du Yémen durant l’absence de son fils le sultan qui était en captivité en Egypte. Elle a évité l’effondrement du sultanat. Un écrivain l’a décrite d’une « une femme intelligente et déterminée qui a un caractère de leader et politique » Participation de la femme aujourd’hui : réalité et perspective Hormis quelques rares exceptions, la situation de la femme est aujourd’hui’ regrettable.

 

 Dans notre pays comme dans le reste du monde arabo-islamique, la femme a occupé de hautes fonctions et elle est présente au sein des instances dirigeantes des partis politiques, des organisations de la société civile et des organisations syndicales. Mais cette présence est décorative plus qu’elle n’émane d’une conviction de la nécessité de participer la femme. La constitution du pays accorde aux femmes un quota de 20 % dans les instances issues d’élections. Mais le nombre réel de femmes qui en bénéficient est en deçà de ce pourcentage et elles y accèdent difficilement. Cela montre combien il faut encore lutter pour lever les obstacles devant la femme.

 

Vous faite partie de l’humanité Nous n’exagérions pas de dire que l’organisation des femmes du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement «femmes pour la réforme » est le premier regroupement politique féminin à exister dans ce pays, ou de constater qu’elle est la plus connue.

 

Si elle a été précédée par d’autres organisations celles-là n’ont pas été célèbres. Les femmes de Tawassoul mènent leur action et poursuivent leur progression depuis la création de cette organisation peu après la naissance du parti. La présidence de l’économiste Aminata Bint Guaye a permis de lancer l’organisation des « femmes pour la réformes» et de jeter ses bases.

 

Cette personnalité a été devenue une icône de l’action politique féminine lors du deuxième congrès. Elle a organisé des activités, envoyé les missions et créé des sections. Avec elle l’organisation des « femmes pour la reformes » a fait la voix des femmes qu’elle a réunies de différents horizons et à qui elle permit de livrer un débat démontrant leur capacité de s’ouvrir aux autres et de nouer des partenariats. L’élection ensuite de Madame Aminata Mint T’vagh Moctar qui a été secondée par Madame Yaye Ndao Coulibaly et Madame Guéda Mint Leghweily a fait naître un nouvelle période d’élargissement et de progrès.

 

 L’organisation a confirmé son existence, amélioré son apport et élargi sa structure organisationnelle en renforçant son implantation à l’intérieur du pays. Elles ont été également renforcées la relation entre les jeunes femmes de Tawassoul et leurs ainées, ce qui a impacté positivement toutes les étapes de ce congrès.

 

 Et sur le plan politique la femme de Tawassoul a participé dans toutes les formes de lutte (rassemblements, manifestations, protestations…). Et sur le plan régional, l’organisation a participé à plusieurs rencontres et congrès dans la sous-région. La femme de Tawassoul a démontré durant ce bref parcours qu’elle mérite la confiance et la responsabilité.

 

L’organisation « femmes pour la reforme» constitue aujourd’hui une des meilleurs ressources humaines du parti Tawassoul. Chapeau alors à mes sœurs de l’organisation ! Le congrès général est l’heure de se faire de critiques et de dresser un bilan. C’est une opportunité pour les femmes pour la reformes de faire le bilan des dernières années d’expérience : les points de réussites qui sont nombreux et les échecs à reconnaitre. Ce bilan permettra de définir la stratégie et l’orientation futures. Notre espoir dans cette organisation est immense et nous permet d’oser espérer encore. Les femmes et la scène nationale ont besoin de l’engagement et l’originalité des femmes de Tawassoul ainsi que de leur action et lutte. Elles ont besoin de l’apport et des bonnes œuvres des femmes de Tawassoul. Et elles ont besoin de leur sérieux et sacrifice. Cette organisation compte parmi elle de nombreuses scientifiques, intellectuelles politiques et cadres. Soyons donc organisées, bien coordonnées et réalistes ! On aurait-il besoin de rappeler que les femmes de Tawassoul créent la rupture et innovent. Elles ont rompu avec la tradition qui marginalise la femme ou ne lui accorde pas une bonne éducation. Les femmes de Tawassoul ont innové en revanche l’engagement, la consciente la pudeur dans l’action. Et elles sont présentes dans la vie publique et participent à la gestion des affaires publique tout en respectant leurs valeurs et religion. La femme consciente de sont apparence à l’humanité, comment mentionné dans le hadit rapporté par Oumou Salama, notre mère la femme du prophète. Oui mes honorables sœurs au sein de l’organisation « femmes pour la reforme » pendant que vous êtes en train d’organiser votre congrès Oui, vous faite partie de l’humanité…et parmi les meilleurs de l’humanité