La ville de Nouadhibou vit une situation déplorable malgré qu’elle soit le pommeau de l’économie mauritanienne, a constaté Aziz Mint Jeddou présidente de la section du parti Tawassoul Nouadhibou.
Interviewée (quand) par le journal en ligne « Nouadhibou Info », Mint Jeddou s’est expliquée en citant le désordre qui règne dans la ville et qui renvoie une mauvaise image aux investisseurs.
Et pour elle, les projets dont bénéficie la ville ne reflètent pas encore le niveau de contribution de Nouadhibou au trésor public. « La ville donne plus que ce qu’elle reçoit, selon Mint Jeddou. Les habitants souhaitent alors qu’on accorde plus de considération à Nouadhibou et lui donne un aspect moderne à l’image d’autres villes voisines. »
Mint Jeddou a été aussi interpelée sur la baisse de popularité de son parti qui a fait un mauvais score aux dernières élections législatives. Elle a répondu que « Tawassoul reste toujours populaires. Mais le manque de transparences des élections a empêché d’évaluer le niveau de popularité du parti à Nouadhibou ».
« Le parti allait peser de tout son poids si les élections s’étaient déroulées dans la transparence. Malheureusement, la politique d’intimidation et d’achat de conscience a occulté le poids réel du parti», a-t-elle ajouté.
A la question si la reconduite du fédéraliste du parti reflète un manque de cadres de Tawassoul pour assurer le relai, elle a répondu qu’il s’agit « d’un choix conforme aux règlements du parti.» Elle a en revanche précisé que « le fédéraliste a beaucoup contribué à la progression du parti et à son imposition sur la scène locale. »
Et pourquoi Tawassoul multiplie les sorties et déclarations exhaustives, Mint Jeddou a affirmé que l’opinion locale a besoin d’une explication détaillée pour lever toute équivoque autour de certaines questions. « Mais nous débattons de façon méthodique et pesée.»
Mint Jeddou a de même réagi aux accusations de prise en otage du parti par deux employés de la société SNIM. « Notre parti est une institution, a-t-elle précisé. Tawassoul n’obéit pas au dicta d’individus quels qu’ils soient».
Elle a en revanche dénoncé l’attitude de la SNIM « qui fait la sourde oreille » faces aux revendications de ses travailleurs. Elle s’est aussi montrée très critique au « licenciement et intimidation » des travailleurs grévistes de la société.
Aziz Mint Jeddou a enfin que sa place femme présidente d’une section de Tawassoul montre l’importance que son parti accorde aux femmes lesquelles sont traitées au même pied d’égalité que les hommes. « Les femmes jouent le même rôle que les hommes au sein du parti.»