Contribution au dialogue: Approches sur l'Islam et la démocratie

lun, 01/26/2015 - 15:01

A une occasion passée, je décide d'écrire cet article que je commence mais je m’arrête et suis empêché, toutefois le sujet revient frapper à ma porte car certains islamistes - quoique d'horizons différents - s’en tiennent à ce que l'Islam n'accepte pas la démocratie avec laquelle il ne peut pas coexister, une catégorie de salafistes distribue des dispositions prohibant et interdisant les élections, les partis politiques et toutes les composantes du processus démocratique et d’aucuns mélangent d'une manière non scientifique la démocratie et la laïcité.

   

Par ailleurs, des laïcs affirment toujours  que le référentiel religieux - en l’occurrence l’Islam - contredit le concept démocratique qu’elle ne rencontre point et chaque islamiste revendiquant ou acceptant la démocratie s’en tient au contraire actuellement et dans l’avenir et que les positions politiques d'acceptation ne sont pas étayées par une vision intellectuelle d’assimilation… 
   
Puis vinrent les événements d'Egypte et le putsch de Sissi contre l'expérience démocratique, ce qui a engendré un sentiment que la pratique de la démocratie est une illusion où les islamistes n’ont pas de place et certains sont allés vite en besogne pour accuser la démocratie de mineure et sa voie d’échec parce qu’un militaire avide de pouvoir a mené un coup d’Etat en Egypte contre la démocratie et ses gagnants et par conséquent la lutte vise le coup d'Etat et le despotisme non la démocratie et les élections. J'ai donc décidé de compléter l'article et certains des commentateurs sur "Twitter" ont contribué à cette décision par leur question répétée et parfois provocatrice sur l’article que j'avais promis d’écrire. 
  
On me demande peut- être d'adopter une définition de la démocratie que j’observe dans cette démarche, à la lumière de laquelle les lecteurs et les intéressés me jugent et je trouve une aide en cela auprès du docteur Saleh Hassan Samii dans son excellent ouvrage, "la crise de la liberté politique dans le monde arabe: une étude scientifique documentée" pour préciser la signification de ce terme quand il dit : «Dans son origine linguistique et son contexte historique, la démocratie ne porte qu’un concept politique clair et précis: le gouvernement du peuple par le peuple et ce concept est apparu pour la première fois dans l'histoire dans le livre (Histoire de la guerre du Péloponnèse) de l’historien grec Théodicée - 460-400 – avant JC. (la crise de la liberté politique dans le monde arabe p. 47.) 
  
Cependant, il n’a pas manqué, après  avoir documenté les définitions célèbres et courantes, de souligner le degré d’instrumentalisation du terme démocratie y compris par les gens qui n’ont rien à voir avec ses exigences, « parmi les phénomènes qui crèvent l’œil dans l'histoire de la pensée politique il y'a le fait qu’aucun mot n’a été autant exploité dans son histoire que le terme démocratie et peut-être le sens de ce mot a été le plus sacrifié et le plus déformé », Ibid. p. 48. 
  
Pour ne pas me confiner par les ajouts de l’école libérale et le contexte de l'évolution de la démocratie dans son cadre avec ce qui l’a accompagné dans ce sens et que certains ne peuvent imaginer l’en séparer je conclus en disant que l'essence de la démocratie réside dans le gouvernement du peuple, car la source unique de la légitimité reste le seul peuple et son choix, le seul moyen de destitution étant les gens, leur vote et ses conséquences et exigences si bien connues : la séparation des pouvoirs, une législation pour l’alternance pacifique au pouvoir et l’octroi des droits à toutes les composantes et forces du peuple. 
  
Pour ce qui est de la substance et du programme du gouvernement, des lois et de leur contenu, ils reviennent au choix de la majorité du peuple et par conséquent nous voyons la démocratie aboutir à des pouvoirs et des gouvernements différents par leurs références, leurs programmes et leurs modes de gouvernance, nous pouvons comprendre que le gouvernement en France, en Inde, en Turquie, au Brésil, au Sénégal et à Gaza constitue un produit de la démocratie et nous n’avons aucune difficulté pour juger la différence de ces cas, intellectuellement, politiquement et socialement, car il n'est pas nécessaire de surcharger la démocratie au- dessus de ses capacités. 
  Je ne suis pas si naïf  pour ignorer que la démocratie a évolué et mûri dans le contexte de la civilisation occidentale, ancienne et moderne, ce qui a son prix en termes de corollaires culturelles et sociales appartenant à l'espace de l’Occident et traduisant la philosophie irréligieuse, parfois sous ses formes les plus noires, mais j'ai quand même compris que la séparation est possible, et que la largeur du domaine du traitement de la démocratie, lequel englobe des nations et des peuples de diverses religions et cultures, lui a donné une dimension mondiale et l’a libérée ou presque de beaucoup de ce que les laïcs extrémistes et les islamistes fondamentalistes tiennent à lui coller et en faire sa corollaire. Dans son livre "La nation est l'origine", le docteur Ahmed Arraïsouni nie cette connexion à laquelle ceux- ci s’accrochent: "Ces choses que nous croyons corollaires de la démocratie ne le sont  pas en fait, car un ensemble de concepts, d'idées et de principes démocratiques peuvent être transmis, sans véhiculer avec eux tout ce qui les a accompagnés dans un état donné ou dans une ère historique déterminée." La nation est l'origine p. 45.

   

Comme nous sommes dans cet exposé, nous voudrions rectifier la relation entre l'Islam et la démocratie - d’un point de vue donné naturellement - car parler de la vision politique en Islam devient nécessaire et nous permet de poser les bases de cette relation positive avec la démocratie sous l’angle de l’assimilation et de la construction, en l’occurrence l’habitude de l'Islam et de sa civilisation avec les bons semis et la sagesse utile quelle qu’en soit la source, parce que la sagesse est la chose que cherche le croyant qui y a droit en premier où  il la trouve. 
  Il n’est nullement imprudent de dire que l'Islam a privilégié le général sur les détails en matière politique, que les règles et les déterminants de la structure politique dans l'Islam se sont définies  alors que ses méthodes et ses procédures n’ont pas été déterminées et que le temps et ses ajouts, l’espace et ses spécificités et la pensée ses évolutions jouent un rôle dans l’ijtihad politique en Islam. 
  
La structure politique islamique repose sue des règles dont la plus importante et qui a un lien évident avec notre thème est la Choura qui est un terme qui en vu des  vertes et des pas mûres à tel points que certains la conçoivent comme un comportement facultatif que le gouvernant peut pratiquer et a le droit de le laisser et dont les conséquences servent d’information et l'orientation, et ne revêtent pas un caractère obligatoire... Le terme Choura a son origine linguistique expliquée par Ibn Mandhour dans son dictionnaire «Lissan Al Arabes » où il dit: "La choura, la concertation ou la consultation désigne le nom d’action de consulter [شاور]" Lissan Al Arab, tome 4, pp. 2356 -2357. 
  
La Choura est une qualité de la nation musulmane : "qui répondent à l’appel de leur Seigneur en accomplissant la prière rituelle, en soumettant leurs décisions à la concertation mutuelle et en donnant l’aumône des biens dont Nous les avons pourvus; et qui savent comment riposter lorsqu’ils subissent une agression injustifiée", Coran XLII, 38-39. 
  
Commentant ce verset, l'imam Al Qourtoubi rapporte: "Al Hassan a dit: Tout peuple qui se concerte parvient à la plus sage décision dans leurs affaires... Ibn al-Arabi a dit: La choura constitue la concorde du groupe, la sonde des esprits et le motif du droit chemin et tous ceux qui se concertent iront sur la bonne voie." L’Exégèse d’Al Qourtoubi [الجامع لأحكام القرآن], tome 16, p. 25. 
  
Il a ajouté pour expliquer en liant cette Choura à ses débuts au sujet politique: «La première concertation des compagnons fur au sujet de la succession, car le Prophète, paix et salut sur lui, n’en a pas parlé jusqu'à et il s’y passa entre Abou Bakr et les Ansars ce que nous avons déjà évoqué ci- dessus... Ils se sont concerté après le prophète, paix et salut sur lui, à propos de la guerre, si bien que Omar a consulté le Hormazan [الهرمزان] quand il est venu le saluer durant les guerres." Ibid. tome 16, pp. 25 - 26. 
  
Le Coran a ordonné au Messager d'Allah, paix et salut sur lui, de pratiquer la Choura et partant c’est un ordre à ses successeurs, ses disciples et ceux qui suivent sa voie: "Par l’effet de la grâce d’Allah, tu as été souple avec tes compagnons. Si tu avais été dur, avec le cœur insensible, ils se seraient détachés de toi. Sois indulgent avec eux, implore le pardon pour eux et consulte-les dans la conduite des affaires; mais une fois ta résolution prise, confie-toi à Allah. Allah aime, en vérité, ceux qui se fient à Lui.", Coran, III, 159. 
  
Al Qourtoubi écrit: "Ibn Attiya a dit: La Choura est l’une des règles de la Charia et des bases de ses dispositions et celui qui ne consulte pas les ulémas et les pieux doit être destitué, et il n’y a aucune divergence sur cela." Al Qourtoubi, tome 4, p. 161. 
  
Répondant à celui qui interprète la résolution comme différente à la choura requise, l’érudit exégète Ibn Kethir dit : "Ibn Mardawayh rapporte que Ali Ibn Abi Talib a dit : on interrogea le Messager d'Allah, paix et salut sur lui, sur la détermination et il répondit: consulter les sages puis suivre leurs conseils,"Tafsir Ibn Kathir, tome 2, p.143. 
  
Le docteur Hassan al-Tourabi a très bien dit avec son grand sens linguistique en clarifiant la formule de la liaison dans le verset: "Le verset n'a pas dit : ou et consulte-les dans la conduite des affaires, mais une fois ta résolution prise, confie-toi à Allah pour donner le choix entre prendre la Choura ou décider seul en la matière, mais le lien des phrases est puis exprimant la suite et ainsi nous avons la résolution puis la confiance en Allah après la Choura et sur sa base. " La Choura et la démocratie: problématiques du terme et du concept, p. 18. 
  
L'Imam Ibn al-Qayyim rapporte un fondement jurisprudentiel étayant cette approche quand il dit: "Ce qui est rapporté par Ali Ibn Abi Talib, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : Ô Messager d’Allah: parfois nous avons n’y a pas de Coran révélé ni de hadith. Le prophète, paix et salut sur lui, répondit: Rassemblez les ulémas ou les pieux parmi les croyants, consultez- les sur le cas et n’y statuez pas par l'avis d'un seul homme", L’information des signataires [إعلام الموقعين], tome 1, p. 65. 
  
Quant au martyr Sayyid Qoutb, il tranche en commentant ce verset: "Dans ce texte péremptoire «et consulte-les dans la conduite des affaires », l'Islam a décidé ce principe dans le système de gouvernement alors même que c’est le prophète Mohamed, paix et salut sur lui, qui l’exerce et c’est un texte catégorique ne laissant à la nation musulmane aucun doute sur le fait que la Choura constitue un principe fondamental sur lequel repose uniquement le système l’Islam. Pour ce qui est de la forme de la Choura et des moyens de sa réalisation, il s’agit de choses modulables et développables selon les conditions de la oumma et les circonstances de sa vie et toute forme et tout moyen réalisant le contenu et non l'apparence de la Choura relèvent de l'Islam.", Sous l'ombre du Coran [في ظلال القرآن]. 
  
Le terme Choura a des limites et des définitions selon certains contemporains. Dans sa conception, le docteur Abdoul Hamid Al Ansari dit que la Choura est "le sondage de l’opinion de la nation ou de ses représentants dans les affaires publiques la concernant" et il détermine les éléments de la définition dans "le droit de la nation à être consultée dans le choix du gouvernant qu’elle veut, à prendre son avis sur toutes les questions importantes, son droit à se gouverner selon sa volonté et pour son intérêt et enfin son droit de contrôle, d'opposition, de critique et d’évaluation.", La Choura et son impact sur la démocratie, p. 4. 
  
Commentant certaines définitions limitées et étroites du concept de la Choura, le docteur  Hassan Saleh Samii écrit: "Celui qui examine ces définitions constate qu’elles sont présentées par leur auteur avec à l'esprit l'image simple du processus de la Choura à l'époque des califes orthodoxes [الخلفاء الراشدون], qu’Allah soit satisfait d’eux, où la vie politique et constitutionnelle était organisée avec simplicité", puis il continue l'explication de l'essence du concept en disant: «Le l'essence du principe de la Choura signifie le droit de la nation à gérer ses propres affaires, mais les applications du principe varient dans leurs formes et leurs moyens avec les différences du temps et de l’espace », op.cit, p. 52. 
  
Peut-être le cheikh Rachid Al Ghannouchi, qui a donné le temps à la question de la politique en matière de fondements jurisprudentiels et de théorisation en y réunissant la pensée et la pratique, permet de saisir le sens et la signification quand il dit: "La Choura en Islam n'est pas un une disposition partielle des dispositions qu’on démontre par un verset ou deux versets, quelques hadiths ou des faits, mais constitue l’un des fondements jurisprudentiels de la religion, et l’une des dispositions de la dévolution du pouvoir divin aux esclaves du Seigneur qui ont donné la Charte à Allah pour l'adorer.", Les libertés publiques dans l'Etat islamique, p. 109. 
  
Parmi les preuves importantes citées par certains sur la Choura et sont retrait de l'approche individuelle vers l’approche collective figure le verset de la succession: "Allah a promis à ceux parmi vous qui croient et qui accomplissent de bonnes œuvres de leur léguer le pouvoir sur terre, comme à ceux qui les ont précédés, de leur assurer l’exercice du culte qu’Il a choisi pour eux, de changer leur crainte en sécurité. [Allah leur dit]: «Qu’ils M’adorent sans rien M’associer.", Coran, XXIV, 55. 
  
Le Coran a cité la tyrannie du Pharaon en la condamnant : "Je ne vous indique que ce que je vois, et ne vous guide que sur le chemin de la droiture", Coran, XL, 29 et la concertation de la reine de Saba sous un angle positif " Donnez moi votre avis sur cette question, je ne saurais rien décider sans votre participation.", Coran, XXVII, 32. 
  
Sur le plan pratique, la méthode du choix des gouvernants dans l'expérience modèle  du califat orthodoxe - un modèle par ses significations, ses objectifs et ses critères - car il apparaît dans les formes d'application la spécificité du moment et du contexte, traduisant cette Choura, car sous le hangar, les chefs des Mouhajirines et des Ansars se réunirent et leurs débats et leurs discussions aboutirent au choix d'Abou Bakr, qu'Allah soit satisfait de lui, auquel les gens font allégeance dans la mosquée et pendant sa maladie dont il va mourir Abou Bakr convoqua les gens à la réunion pour leur affirmer la nécessité de choisir son successeur, en leur disant: "Si vous voulez je vous donne mon avis" et ils lui répondirent : "tu es le meilleur et le plus savant parmi nous, choisis donc pour nous." Il choisit Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, auquel les gens font allégeance. Commentant cela, Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya dit: "Il en est de même avec Omar quand Abou Bakr le choisit, mais il est devenu imam après leur allégeance et leur obéissance et s’ils n’avaient exécuté le choix d'Abou Bakr et ne lui avaient pas fait allégeance, il ne serait pas devenu imam", La voie de la sounna [منهاج السنة], tome 1, p. 142. 
  
Lors de l’allégeance à Osman, qu'Allah soit satisfait de lui, Omar choisit les six et leur fixa des critères et des procédures, puis Abdel-Rahman Ibn Awf, qu'Allah soit satisfait de lui, supervisa une choura générale et sortit "rencontrer les gens dans les quartiers de Médine, enturbanné, personne ne le reconnaissant et ne laissant aucun des Ansars et des Mouhajirines ni des autres personnes vulnérables sans l’interroger et le consulter." Dans une autre version, "jusqu’aux femmes portant leur voile". Le résultat fut le choix par les gens d’Osman, qu'Allah soit satisfait de lui, auquel ils font allégeance et le commentaire du calife Omar comme indiqué dans le Sahih suffit pour régler la source de la légitimité :"j’ai appris que l’un d’entre vous a dit: Par Allah, si Omar mourrait, je ferais allégeance à Untel ; quelqu’un serait tenté de dire que l'allégeance à Abou Bakr constitua un accident brusque, elle le fut, mais Allah nous en protégea et parmi vous aucun n’a la valeur d’Abou Bakr et celui qui fait allégeance à un homme sans consulter les musulmans on doit le suivre avec celui qui lui a fait allégeance par tromperie jusqu’à les tuer "Fath al-Bari [فتح الباري] tome 12, pp.144 - 145. 
  
Quant à l'allégeance à l'imam Ali, qu'Allah soit satisfait de lui, lorsque les gens se réunirent chez lui et voulurent lui faire allégeance, il dit: "L’allégeance à moi ne sera pas secrète et  choix par Souleymane pour lui succéder, mont à la tribune au et dit:« Ô gens, je ne suis pas hérétique, mais je suis la sounna, si les régions et des pays autour de vous obéissent comme vous je suis votre wali et s’ils refusent, je ne suis pas le wali.", le début et la fin, [البداية والنهاية], tome 9, pp. 182-183. 
  
Il est clair que la Choura revêt dans la conception islamique deux domaines : celui du choix et celui de la pratique, car la Choura, avant d’être une méthode requise du gouvernant, constitue la base de son choix et de son accès à la légitimité et les exigences et peu importent les pratiques que certains ont fini par considérer comme une source de légitimité alors qu’elles ne le sont pas, aussi l’allégeance à l’héritier présomptif que la puissance du dominateur par la force. 
  
Et si on libère la Choura de la réduction du champ et de l’orientation de la signification dont elle a souffert durant les périodes de la dérive politique dans l'histoire de la nation et qu’on affranchit la démocratie de ce qui l’a affecté parmi la culture et la pratique de ceux chez qui elle a évolué et qui ne correspond pas à la spécificité de notre civilisation, la rencontre devient possible et même souhaitable. 
  
Ici, nous devons besoin nous arrêter à un ensemble de problématiques soulevées par certains qui s’entêtent à dire qu'elles suffisent pour dire que l'Islam n'accepte pas la démocratie ou que la démocratie n'est pas adaptée aux musulmans. 
  
La plupart des adversaires de la démocratie, considérant qu’elle contredit l'Islam et qui voient en l'adoption du choix démocratique "un abandon de la religion et une adoption d’une autre doctrine" et que la démocratie "n'ancre pas la barrière religieuse, n’établit pas la concorde dans les cœurs, n’oriente pas les gens vers Allah, n'établit pas le droit et la justice, ne préserve pas les gens de la famine et ne les sécurise pas contre tout péril" et certains parmi eux (Hafez Saleh) finissent par proclamer l'interdiction des termes de liberté et de démocratie, résument les aspect de la divergence ou de la contradiction entre l'Islam et la démocratie dans les conclusions suivantes: 
  
- En démocratie la législation a pour source les gens et le peuple, alors qu’en Islam la révélation constitue la source de la législation "La décision apparient à Allah seul", la démocratie considère le peuple comme l’unique juge auquel on se réfère tandis que l'Islam décide "Si un différend surgit entre vous, que votre référence soit la loi d’Allah et l’enseignement de [Son] Messager." 
  
- La démocratie autorise la liberté de religion et de conviction et permet l'apostasie, contrairement à l'Islam qui tue l’apostat et criminalise l’abjuration de l’Islam. En outre, la démocratie accorde la liberté absolue d'expression à tous et dans l'Islam il ya l'expression permise et l'expression interdite et la liberté personnelle n’est pas limitée dans la démocratie et est circonscrite dans les limites de la Charia en Islam. 
  
- L'Islam est une religion englobant toute la vie et la démocratie repose sur la base de la séparation de la religion et de l'Etat. 
  
- La démocratie ne limite pas la liberté de création des parties et des associations, quelle que soit leur foi ou leur orientation et l'Islam interdit la coopération sauf dans la bienfaisance et la piété, la démocratie établit l'égalité entre tous les hommes et l'Islam ne reconnaît l’égalité de l’érudit et de l'ignorant ni celle des grands de ce monde et des autres. 
  
- La démocratie considère le critère de la majorité, non la preuve et la démonstration et l'Islam veut la vérité même si ses tenant sont peut nombreux et n’accepte que le Coran et la Sounna. 
  
Nous sommes ici pour traiter ces problématiques ou lever l’équivoque au sujet de ces doutes et nous désirons préciser que notre défense de la démocratie et notre plaidoirie  pour sa compatibilité avec l'Islam et la capacité de celui-ci à assimiler celle- là découle d’une réserve préalable résumée par le fait que la démocratie constitue un produit d’un esprit humain – qui aurait puisé à diverses origines dont le religieux et le positif - a répondu aux problématiques de la gestion de la différence et de la construction du pouvoir, acceptant le développement, l'adaptation et l'ajout et la pensée politique, qui évolue et auquel convergent les créations de l'homme et les contributions des différentes civilisations, peut atteindre un système meilleur,  améliorer, développe et renouveler, mais jusqu'à présent elle représente - en particulier avec sa libération des inconvénients de l'application - l'une des meilleures voies par lesquelles les gens gèrent leurs affaires en matière de politique et de gouvernance. 
  
Je vais maintenant exposer un ensemble d'idées susceptible de permettre de lever la confusion et de répondre aux choses douteuses: 
  
1 - Quiconque considère la démocratie comme une religion ou une doctrine parallèle à l'Islam, à ses croyances et à ses dispositions se trompe, car l’Islam est une réponse à toutes les questions de l’homme, dans l’existence, l'origine et le destin, dans la foi, la morale et la vie, dans les cultes en détail, dans les affaires publiques par les règles, les généralités et les dispositions et le hadith du prophète Mohamed, paix et salut sur lui, nous a expliqué les types d'esprits dans le traitement de l'orientation de l'Islam, en privilégiant la compréhension de l'esprit, la science et la transmission du message : l’orientation vers le droit chemin et la science par lesquels Allah m’a envoyé ressemble à une forte pluie qui s’est abattu sur le sol dont une partie pure a accepté l’eau et produit beaucoup de pâturages et d'herbes, des terres infertiles qui ont retenu l'eau dont les gens se sont servi pour boire abreuver leur bétail et cultiver et une autre partie constituée de bas- fonds ne retenant pas d'eau et dans lesquels l'herbe ne pas pousse. Il en est ainsi de celui qui acquiert la connaissance jurisprudentielle de la religion d’Allah et a tiré parti de mon message en connaissant et en enseignant et de celui qui n’en a pas profité n’a pas accepté la direction d'Allah sur le droit chemin par laquelle j’ai été  envoyé." Rapporté par Al Boukhari. 
Il n'y a rien de bon dans les bas- fond et les terrains infertiles ne sont pas les meilleures... 
  
Quant à la démocratie, elle représente une méthode d'organisation des affaires politiques dans leurs procédures et leurs mécanismes, qui n'intervient pas dans les croyances des gens et partant s'y adapte en leur diversité et permet à chaque société d'exprimer à travers son courant général et la majorité de ses habitants la méthode de gouvernement et le contenu des lois... Ainsi en acceptant les élections libres, transparentes et justes comme moyen du pouvoir et de son changement, en adoptant l'alternance pacifique au pouvoir et le droit des gens à contrôler de leurs dirigeants et à les destituer s’ils violent, selon un système connu, en agréant la séparation des pouvoirs et l’accomplissement par chacun d'eux de son rôle prévu dans la Constitution, en approuvant pour tous la liberté - dans les limites de la loi et des règles générales - d'expression, de réunion et d'action, tu est un démocrate et la démocratie ne n’impose pas comme condition, ni dans ses premières origines ni dans ses manifestations théoriques qui se sont complétées plus tard, de t’opposer à la religion, de la laisser ou d’adopter une position donnée à son égard et dire cela constitue une confusion la démocratie et la laïcité, non étayée par les considérations scientifiques, car démocratie est un cadre non doctrine et le laïcisme une doctrine et une idéologie dont la généralisation est une confiscation prématurée des choix de beaucoup de gens puisque la démocratie représente le neuvième du laïcisme auquel elle ne s’identifie point. 
  
2 - Dire que la démocratie considère les gens comme la source de la législation, contrairement à la révélation qui est la source en Islam ne tient pas et peut- me demanderait- on ici de clarifier une importante idée dans la pensée politique islamique, en l’occurrence la différence entre la source de la légitimité et la source de la législation, car la source de la légitimité du ou des gouvernants sont les gens, ce dont nous avons déjà évoqué les manifestations dans le choix des Califes rachidoune et ce qu’a dit Cheikh al-Islam sur la légitimité du choix d’Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, chez qui elle se trouvait et dans une formule d’exclusivité et de négation, l'imam Ali, qu'Allah soit satisfait de lui, affirme "l’imamat ne se conclut que par l’allégeance des musulmans" et d'une manière confirmant l'avis d'Ibn Taymiyya l’un des plus éminents auteurs des dispositions du sultanat [الأحكام السلطانية] Abou Yaala al-Hanbali, dit "l’imamat ne se conclut pas pour l’héritier présomptif par la même allégeance, par l’allégeance des musulmans", Les dispositions du sultanat, p. 25. 
  
Parlant de l’imamat, l'imam Albaqillani affirme que : "parce que il n’a pas de chemin sauf  le texte ou le choix et dans la corruption du texte il y a la preuve de la validité du choix vers lequel nous allons." Al tamhid [التمهيد], p. 467. 
  
La satisfaction des gens est importante pour leurs gouvernants et leurs walis et les positions de Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, aident dans ce sens, car il a limogé Saad Ibn Abi Waqas, non pas pour incompétence ou négligence, mais parce que les gens l’ont refusé et il ne laissait pas un wali en poste plus de quatre ans, puisque si ce dernier est juste les gens en ont marre et s’il est injuste il leur épargne son oppression, ce qui justifie l'idée de l’alternance gênante pour certains. Le professeur Rachid Ghannouchi expose des propos clairs dans ce cadre : "Les chiites ont propagé des paroles mensongères contre le prophète Mohamed, paix et salut sur lui, en taxant son système de Choura d’impérial [كسروي] héréditaire reçu par les petits-fils des grands- pères comme ils en héritent la succession. A Allah ne plaise pour les gens de la maison la plus pure et qu’on accuse de l’impureté du système héréditaire qui reste le même si différents qu’en soient les titres. Ceux qui se disent sunnites disent des propos insidieux contre leur prophète Mohamed, paix et salut sur lui, en interprétant sa délégation d’Abou Bakr pour conduire la prière comme une désignation pour lui succéder, comme si le prophète, paix et salut sur lui, auquel on a donné la concision du discours, le prophète de l’éloquence et de l’épopée a été incapable ou a craint de le dire franchement.", Les libertés publiques, p. 162. 
  
Quant à la source de la législation, c’est la révélation avec ses fondements, ses finalités et ses dispositions et nous devons faire ici la distinction entre l’obligatoire, c’est à dire le Coran et la Sounna qui obligent nécessaire les musulmans en tout temps et tout lieu et les consultations jurisprudentielles [اجتهادات] des musulmans et leurs ulémas, lesquelles aident, servent et orientent. 
  
La démocratie - à l’intention de celui qui connaît ou qui ignore - définit le mécanisme par lequel les gens choisissent la manière de légiférer et sur  quel fondement se basent- ils dans cette législation. Ne voyez- vous avec moi cette grande controverse sur la rédaction des constitutions autour du référentiel de la législation, est- ce la Charia islamique exclusivement ou principalement, ou bien ne la mentionne-t-on pas par silence ou annulation... etc. ? N’affirme-t- elle pas que la source de la législation est décidée par l'orientation générale de la société et peut être la révélation ou le droit positif, et donc la démocratie statue sur la source de la légitimité et en cela sont elle concorde avec les dispositions de l'Islam et les règles du califat orthodoxe. Qu’Allah accorde Sa miséricorde à l'imam Mohamed al -Ghazali qui a résumé ce sens : "Les musulmans ont appris de leur religion que la tyrannie de l'individu au détriment de la nation constitue un crime grave et que le gouvernant ne puise la poursuite de son pouvoir légitime et ne mérite pas un iota de soutien, sauf s’il exprime l'esprit de communauté et intègre pour ses objectifs, et partant seule nation est la source du pouvoir, respecter sa volonté constitue une obligation, en violer la volonté est une rébellion et tous les textes de la religion et les expériences de la vie convergent pour affirmer cela.", L'islam et le despotisme politique, p. 62. 

Elle définit également le mécanisme conduisant au choix de la source de la législation et je pense qu’une société musulmane diverge sur le caractère de source de la Charia islamique, qu’elle exprime cela par la source unique, principale ou essentielle ou par l’expression l’Islam est la religion de l’Etat ou l'Islam est sa religion et chacun sait que le pouvoir législatif constitue l’un des piliers les plus importants de l'Etat... Cependant, le concept de la Charia a besoin d’une correction  le sortant du cercle de la compréhension partielle et de sa domination par le caractère punitif et juridique, car la Charia est justice, liberté, équité et probité et contient la dissuasion et la sanction et la construction a pour contraire l'erreur et le dysfonctionnement.

   

3 - Je ne veux pas ouvrir un débat ici sur ​​le sujet de l'apostasie et la sanction jurisprudentielle [الحد] qui lui est prévue, bien que ce débat soit requis, surtout que le cercle des propos et des consultations jurisprudentielles s’élargit en la matière. Certes, il est bien connu et répandu parmi la plupart des ulémas que la sanction jurisprudentielle de l’apostat est l’exécution sur la base du hadith d’Al- Boukhari, "Celui qui change sa religion, tuez-le", bien qu’il y ait  divergence sur la mise en demeure de se repentir et le délai de la repentance, est- ce trois jours ou un mois ? D’ailleurs l'imam Al- Nakha'i rapporte que la mise en demeure de se repentir est pour toujours. Pourquoi la plupart des hanafites font une distinction entre l’homme ou la femme apostat, alors que dans le délit d'opinion il n’y a pas lieu de faire la distinction et certains contemporains ont soulevé la distinction entre l'apostasie intransitive et l’apostasie transitive accompagnée d’une rébellion ou d’une sédition, décidant la sanction pour la seconde sans la première. Mais  je tiens à souligner que refus de la démocratie sous prétexte de la sanction jurisprudentielle de l'apostasie ne tient pas, parce que la législation pénale, à l’instar des autres législations, est basée sur la décision de la société à partir de sa spécificité et de sa culture et toute loi adoptée par les voies institutionnelles et démocratiques est démocratiquement exécutoire. En général, si le monde était prêt à s'entendre sur les valeurs de liberté et de rejet de la coercition et de la violence, je pense que l'Islam et ceux qui comprennent parmi les musulmans sont prêts à conclure un pareil contrat renforçant les valeurs de liberté, d'équité et l'acceptation des autres et nous avons dans le Coran le fondement et l’encouragement: "Il n’est point de contrainte en religion. Le Vrai est désormais distinct de l’Erreur. Celui qui renie les faux dieux et croit en Allah, tient l’attache la plus solide, lien qui ne saurait se rompre. Allah entend tout et sait tout", Coran, II, 256. "Certes, si Allah l’avait voulu, tous les hommes sur terre auraient cru. Voudrais-tu, toi, les contraindre à croire?, Coran, X, 99. "Que vous en semble si je me fonde sur une preuve évidente du Seigneur et s’Il m’accorde une miséricorde de Sa grâce, qui a échappé à votre vision? Comment pourrais-je vous imposer d’y croire alors que vous vous y refusez?", XI, 28. "Dis: "Voici la Vérité émanant de votre Seigneur! Y croira qui voudra, et la reniera qui voudra!" "Nous avons réservé aux injustes un grand Feu dans la rotonde duquel ils seront cloîtrés. S’ils appellent au secours, ils l’auront sous forme d’une eau bouillante comme du métal fondu, leur brûlant les visages. Quel horrible breuvage! Quelle triste retraite!", Coran, XVIII, 29.  "Si Allah l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté, mais Allah égare qui Il veut et guide bien qui Il veut. Vous aurez à répondre de toutes vos actions", Coran, XVI, 93. "Si Allah le voulait, ils n’auraient pas pris d’autres dieux que Lui. Nous ne t'avons pas chargé d'être leur censeur et tu n'es pas leur mandataire.", Coran, VI, 107. 

4 – Fort étrange est cet attachement profond à faire la distinction entre les gens, nobles et roturiers, ignorants et savants, femmes et hommes, jeunes et vieux et à ce que la démocratie place tous au même niveau, choisissant et déterminant le sort, alors que l'Islam divise et sépare. En vérité l'Islam ne divise pas dans les affaires publiques (le choix du gouvernant) et la démocratie ne rend pas les gens égaux. Que l'Islam ne fait pas de distinction entre les masses dans le choix de leur gouvernant est clair dans la nature de l'allégeance qui a lieu dans la mosquée et sans chambellan empêchant le public, les non-ulémas ou... Ce qu’a fait Abdoul Rahman Ibn Awf est célèbre dans son référendum "ne laissant aucun des Ansars et des Mouhajirines ni des autres personnes vulnérables sans l’interroger et le consulter, lui posant la question "Quel calife vois- tu après Omar ?",  parce que le Gouvernant gouverne tous et influence tous. Il en est de même dans une démocratie où des candidats se présentent effectivement, les gens choisissent et les partis, l'élite et les leaders d'opinion se distinguent du citoyen lambda dont le rôle ne dépasse souvent choisir parmi des options, et par conséquent dire cela constitue une contradiction infondée. 
 
5 – Quant au thème de la majorité et de la minorité et la divergence sur l'adoption de la preuve et de l’argument, c’est un sujet requérant la rédaction, car la recherche de la preuve et la force de l’argument constituent le moyen de tout le monde et avec lequel nous cherchons une majorité le soutenant et si on ne l’obtient pas, la performance continue et la persuasion s’intensifie jusqu’à ce qu’on y parvienne, puisque la preuve concerne la question du dialogue et de l’alternance. Pour ce qui est de la majorité et de la minorité, elles relèvent de la décision lors du choix et il n’y a ni symétrie ni contradiction entre les deux et certains opposants à la logique de la majorité ont exagéré dans ce refus à tel point  qu’Ismail al - Kilani dit: «L'islam ne fait pas du grand nombre une balance du vrai et du faux», et nous savons que ce n'est pas le cas puisque la majorité compte en politique et en science. L’imam Al – Razi dit : "le hadith dont les rapporteurs sont plus nombreux a plus de poids que celui qui est différent" Al mahsoul [المحصول], tome 2, p. 453. L'imam Al - Baji cite dans son ouvrage Ihkam al vouçoul [إحكام الفصول] que les Malékites disent au sujet des ablutions de celui qui touche son pénis: "Ce par lequel nous argumentons prime  parce qu'il est rapporté du Prophète, paix et salut sur lui, par un groupe - dont ils ont donné les noms - et votre hadith n’a été rapporté que par un seul homme et donc le nôtre prime.", Ihkam al vouçoul, p. 737. Al Baji donne d’autres exemples qu’il commente en disant: "et il a été établi que le grand nombre a une influence dans la préférence," Ibid. p. 738. L'imam Ibn al-Qayyim rapporte qu’Al Bayhaqi citant l'imam Chafi'i parlant des compagnons a dit : "s’ils  divergent sans indication, nous regardons la majorité.", L’information des signataires [إعلام الموقعين],  tome 4, p. 122. 
 
Dans le domaine politique, nous nous contentons de ce que rapporte Ibn Saad dans ses classes [طبقاته] où il dit : "Omar a dit aux gens de la Choura : concertez- vous sur vos affaires, si vous avez deux et deux revenez à la Choura mais s’il s’agit de quatre et de deux prenez la classe du plus nombreux.", Les grandes classes [الطبقات الكبرى], tome 3, p. 61. 
 
Par conséquent, la majorité des musulmans compte, alors que nous parlons de la démocratie dans des sociétés islamiques et il n'y a aucune différence de droits dans les affaires publiques, mais la distinction se trouve dans les domaines de spécialisation et les choses y afférentes comme la Choura et la consultation. 
 
L'Islam a résumé dans les affaires de la politique, donné des objectifs et des orientations et défini des finalités et des dispositions et nous observons la pratique historique de l'ère des califes orthodoxes avec son orientation générale et ses pratiques globales et non à travers les détails des procédures et des formes. En conséquence, cette démocratie, qui a découvert des mécanismes régissant la différence et la circonscrivant dans des moyens civilisationnels et pacifiques constitue sans doute une bonne plante et une sagesse et le professeur Mohamed Ould El Moctar Al Chinguitti a raison quand il dit: "la démocratie n'est pas une position idéologique, mais est une forme opératoire permettant au système de des croyances et des valeurs de la société de s'exprimer librement et de s'incarner dans des lois et des normes scientifiques.", extrait d’un l'article de l' auteur. 
 
Si les défenseurs de la solution islamique réussissent à atteindre cet objectif par cette voie c’est une bonne chose et s’ils n’y parviennent pas, ils n’ont qu’à attendre et à faire la propagande afin d’atteindre cela par la persuasion et l'accumulation, car il n'existe aucun moyen pour imposer des choix aux gens et les forcer à ce qu’ils ne veulent pas quel qu’il soit et quels qu'ils soient, puisque la contrainte est interdite dans la religion et la foi et ne saurait être dans la compréhension de la religion, ni dans les consultations juridiques de ses hommes, ni dans les choix de ses adhérents. 
  
Mohamed Jemil Mansour, 
Penseur islamique, 
Et président du Parti Tawassoul