vision sur l'esclavage

mar, 05/12/2020 - 14:58

 Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux

Rassemblement   National   pour

la Reforme et le Développement

                                                                                                                                    TAWASSOUL

 

La vision de TAWASSOUL  pour traiter le problème de l'esclavage et de ses séquelles

Initiation:

La société mauritanienne a connu depuis longtemps- malgré son attachement aux préceptes de l’Islam - la pratique de l'esclavage sous diverses formes et divers types, aidée en cela par la stratification de ses couches et la diversité de ses ethnies en plus à d'autres motifs différents dont le facteur économique n’est pas le moindre. En dépit de la baisse d’intensité de ces pratiques avec la naissance de l'Etat national et l’intégration dans une vie nouvelle fondée sur la citoyenneté basée sur l'égalité en droits et en devoirs, le phénomène se poursuit au sein des différentes composantes de la société sous la forme de comportement et de pratique chez certains, même si par la suite il a été dominés par des aspects relatifs aux effets et aux vestiges, ce qui s’explique  en grande partie par la faiblesse de l'Etat et la fragilité du "nouveau contrat social" car l’allégeance à la tribu, à la région et à la lignée  prévaut sur la loyauté à la mère patrie chez les individus dans beaucoup de cas, en l'absence d'une réelle volonté pour résoudre le problème de la part des régimes politiques qui se sont succédé à la tête du pays si l'on exclut la circulaire émise par l'ancien Ministre de la Justice du gouvernement de  feu Mokhtar Ould Daddah sur la nécessité de combattre les pratiques esclavagistes, l'ordonnance N° 234-81 du 9 novembre 1981 promulguée sous le régime de l'ancien président Mohamed Khouna Ould Haidalla et portant abolition de l'esclavage bien que son décret d’application ne fût pas pris, ce qui en a réduit l’impact pour mettre fin au phénomène de l'esclavage, ainsi que la loi N° 048-2007 promulguée sous l'ancien président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et criminalisant les pratiques esclavagistes. Naturellement, ces mesures n'étaient pas suffisantes à cet égard.

L’intérêt des élites locales pour le problème et sa présence permanente dans leurs agendas politiques ont varié de la méconnaissance, la négligence chez certains à l'adoption ou l’instrumentalisation politique par d’autres et parmi les forces qui ont tenté d'aborder le problème par des solutions et des visions nous citerons le Mouvement National Démocratique, Al Hourr et les Baasistes..).

Quant au mouvement islamique, en dépit de son interaction avec la question à laquelle il accorde un intérêt …. dans son discours politique, son activité de propagande et son action sociale et humanitaire, il n'a pas élaboré une vision globale à ce sujet à part l'approche faite par l'un des chefs historique de ce courant, Cheikh Mohamed Vadel Ould Mohamed Lemine, qui a invité a dépasser cette pratique sur la base des textes et des objectifs de la charia en partant des exigences et des rapports de force de la réalité, ainsi que les efforts pratiques déployés par le prêcheur Mohamed Ould Sidi Yahya dans la simplification du message de prêche, l'approcher de cette couche et tenter de combler le fossé entre elle et les autres couches sociales.

Pour mettre fin à l'injustice et l'oppression politique et sociale subie par cette importante composante de notre peuple et qui a aidé à enraciner le «problème de l'esclavage», à l’exacerber socialement et à l’exploiter politiquement par certaines parties internes et externes et afin de préserver la paix civile et la stabilité politique du pays et permettre aux leaders et aux cadres du Parti d’identifier de façon plus profonde et plus proche les souffrances de cette couche importante et d'en connaître les préoccupations et les aspirations légitimes pour … une société meilleure guidée par les principes de l’Islam en matière de justice, de liberté, d’égalité et de fraternité, le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (TAWASSOUL) a organisé un important séminaire sur «L'esclavage et ses séquelles en Mauritanie", en invitant plus de 150 participants parmi les dirigeants et les cadres du Parti de différentes préoccupations et spécialisations (jurisconsultes, juristes, économistes, professeurs d'université, étudiants, personnes de la société civile). Les travaux du séminaire se sont déroulés dans un climat général caractérisé par l'harmonie et la discussion fructueuse et sérieuse et d’importants documents de recherche ont été présentés par des experts pour encadrer les discussions qui ont abordé les questions suivantes:

 
- La position de l'Islam sur l'esclavage

- Les origines de l'esclavage en Mauritanie et la position de l'Islam

- La réalité de l'esclavage et ses séquelles chez les communautés arabe et négro-africaine

- Le traitement politique du phénomène

- Bases et fondements à  suivre envie de traitement et l’éradication.

A la lumière de la recherche et des discussions fructueuses durant les deux jours du séminaire autour des thèmes précités, on a abouti la vision prospective suivante:

I.   La position de l'Islam sur l'esclavage:

L'Islam est venu à un moment où l'esclavage était répandu dans le monde, reconnu par toutes les nations et autorisé dans toutes les lois et les religions à tel point qu’il est devenu le pilier de la vie économique et la base de la vie sociale fondée alors sur la différentiation sociale et raciale.

Bien que l'Islam l’ait partiellement reconnu, il ne l’a jamais prescrit, ni recommandé ni désiré et n'a laissé de ses nombreuses portes chez les autres nations comme la captivité, la pauvreté, l'insolvabilité du débiteur, l'enlèvement et la couleur noire de la peau chez certains que la captivité, même si l'asservissement à travers la captivité dans le jihad légitime avec ses conditions connues dans les dispositions de la religion, le texte du Saint Coran : « ce sera libération gracieuse ou contre rançon » constitue un signal fort et une indication fine qu’il s’agit du choix souhaitable et préféré.

L’aspiration de l'Islam à la liberté et sa recherche de l'émancipation et la dignité de l'homme s’avèrent claires car il la considère dans son sens le plus profond synonyme de vie : "Celui qui tue un croyant par erreur doit affranchir un esclave croyant", Coran, IV, 92. Ainsi  celui qui sort par erreur une âme croyante du monde des vivants doit faire entrer une âme comme elle dans la communauté des hommes libres, parce que la libérer des chaînes de l'esclavage équivaut à lui donner la vie puisque l'esclavage reste un effet de la mécréance qui signifie la mort pour la charia et ce qui est nul jurisprudentiellement est nul matériellement.

Par conséquent, l’Islam n'a pas hésité à diriger la lutte de libération dans le monde, objectif qu’il a réussi à réaliser pleinement et sans susciter des réactions notables ni exposer la vie socioéconomique à de violentes secousses entrainant des effets contraires.

Un point de départ à travers trois approches:

1: Le traitement pour l'adaptation (ou de la préparation psychologique et sociale de l'éducation): En adoptant une éducation islamique optant pour la correction du point  de départ de la différenciation, du bon traitement, de la préservation des sentiments et de la noblesse des styles du discours, ce qui constitue une éducation indispensables aux esclavagistes pour comprendre que la fraternité de foi et d’humanité les unissant aux esclaves n'est aucunement comparable avec la liberté d'action et de propriété qui les différencie: «Qu’aucun parmi vous ne dise, mon esclave ni ma servante, vous êtes tous des serviteurs d'Allah, et toutes vos femmes des servantes d’Allah."

2: Le tarissement des sources pour mettre fin: L’Islam a œuvré à assiéger les sources de l'esclavage et à en fermer toutes les portes, sauf celle qui provient du djihad. Il n'a pas permis à l’individu de se vendre lui-même ni de vendre ses enfants et à plus forte raison autrui, car pour l’Islam la liberté est un droit originel dont la déchéance ne peut provenir que d’une législation islamique. Il n'a pas autorisé l’asservissement pour cause de crime ou enlèvement et a expliqué que l'asservissement des hommes libres annule la prière du musulman et l’éloigne de son Seigneur: «Je suis la partie adverse de trois individus le Jour du Jugement dernier : un homme qui s’engage en mon nom et trahis son engagement, un homme qui a embauché un salarié qui lui a fait les services et ne lui a pas payé son salaire et un homme qui a vendu un homme libre et mangé son prix." Sahih Al Boukhari.

3: Il a ouvert les portes de la liberté et limité les sources de l'esclavage: il a ouvert d’innombrables portes pour réaliser la liberté et assurer le bonheur de la communauté musulmane et ses textes ont encouragé de diverses manières la libération des esclaves: «Pourquoi, n’a-t-il pas bravé l’obstacle [du salut] ? Sais- tu ce qu’est l’obstacle [du salut] ? C’est d’affranchir la tête de l’esclave. », Coran, XC, 11 – 13.   «Ceux,  parmi  vos esclaves, qui veulent s’affranchir par un contrat de rachat à crédit, acceptez leurs propositions si vous leur connaissez quelque qualité… », Coran, XXIV, 33. Ainsi en a jugé  le Commandeur des Croyants Oumar Ibn Al- Khattab qu'Allah soit satisfait de lui et il constitue le choix de beaucoup d’ulémas.

 Dans le domaine du hadith, l'imam Mouslim rapporte citant Ibn Oumar, qu'Allah soit satisfait d’eux: "J'ai entendu le Messager d'Allah, paix et salut sur lui dire:" Celui qui gifle ou frappe son esclave doit expier cet acte en l’affranchissant."  

La recommandation générale du prophète paix et salut sur lui juste avant sa mort selon Ahmad, Al- Boukhari et Mouslim d'après le hadith d'Anas, qu'Allah soit satisfait de lui dit: «La prière et vos esclaves." Le messager paix et salut sur lui le répétait par sa poitrine sans presque se faire entendre.

Et si la nation suivait son orientation -  paix et salut sur lui - et celle de ses nobles compagnons qu'Allah soit satisfait d'eux tous les esclaves seraient libérés car les compagnons du prophète n’ont pas acheté des esclaves pour les asservir mais pour les libérer des chaînes de l'esclavage.

II. Les origines de l'esclavage en Mauritanie et la position de l'Islam les concernant:

 
Il s’avère difficile de déterminer avec certitude les origines  historiques de l'esclavage actuel car le problème est entouré de la confusion et de l’incertitude qui ont entouré l'histoire politique et sociale de la Mauritanie médiévale où se chevauchent diverses dimensions rendant difficile un tri précis selon le déterminant "le licite et l'interdit."

Et bien que certains chercheurs affirment que la région a connu des guerres de djihad comme celles menées par des moudjahidin et des réformateurs comme Abou Bakr Ibn Amer, El Hadj Omar Al Fouti et Samory Touré et pour eux elles ont été une source d'esclavage licite dans la Région, l'opinion dominante chez les historiens du Sahara soutient que le ravissement, l’enlèvement, la traite et le commerce d'esclaves restent les principales sources de l'esclavage existant dans la région et si cette vérité était prouvée, il n'y aurait aucune excuse donc pour le tolérer et le passer sous silence car l'Islam veille incontestablement sur la liberté des esclaves et à plus forte raison sur l’intégrité des hommes libres, sans oublier sur sécurité, la rigueur et la menace de châtiment prévue pour leur asservissement et leur vente, puisque les ulémas ont placé la précaution pour la liberté à un degré exceptionnel qui n’a d’égal que celle dans le domaine de la chasteté et de l'abattage des animaux.

 

Si telle est la situation des sources et des graves défauts qui les ont marquées, la réalité de la pratique était aussi choquante car elle viole le plus souvent les prescriptions générales et les enseignements de l’Islam dans le domaine du bon traitement et de la garde décente, ce qui a pour conséquences la négligence totale des aspects de l'enseignement, de l'éducation et de l'orientation et la propagation de la maltraitance et notamment les violents passages à tabac pour les plus futiles et l’imposition de travaux  au-dessus des forces de l’individu sans l’y aider souvent, en violation des textes et des règles de la charia, alors que Mouslim rapporte dans son Sahih citant Mouqrine Al Mouzni : « Je me suis trouvé avec six hommes n’ayant qu’une seule servante que l’un d’entre nous a giflée. Alors le prophète paix et salut sur lui nous ordonna de l’affranchir et nous l’avons affranchie. »

Cela n’empêche pas de rendre hommage - par équité en cette circonstance- à certaines familles mauritaniennes ici ou là de diverses couches qui ont honoré et libéré les esclaves pieux et intègres.

III.  La réalité de l'esclavage et ses séquelles:

L'esclavage existe toujours en tant que pratique d'une manière limitée dans certaines régions du pays comme l’affirment les rapports de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (Rapport sur la situation des Droits de l'Homme en 2009 en Mauritanie) et les témoignages de victimes du phénomène dont on exploite l’ignorance et la grande misère pour les soumettre et les forcer à accepter le fait accompli et à se résigner à leur asservissement sous la faible protection juridique et la négation et le doute de la grande majorité des autres classes.

Les aspects les plus saillants dans ce domaine sont ceux qui ont trait aux manifestations et aux séquelles dans la réalité vécue et s’avèrent parfois plus importantes et plus graves que la pratique de l'esclavage lui-même, ce qui apparaît clairement aux niveaux suivants, à titre indicatif et non limitatif:

 

1. Niveau socio-économique:

L’effet négatif du phénomène de l'esclavage ne se limite pas à ses victimes directes, mais les dépasse pour affecter les fils et même les descendants qui se retrouvent dans une situation pénible et complexe caractérisée par l'ignorance, la misère et le sous-développement à cause de la privation du droit à l'éducation et la scolarisation, les collectivités "adwabah" isolées au sein du groupe arabe, leurs homologues chez la communauté negro-africaine, les ceintures de misère dans les grandes villes et les scènes de charrettes tirées par des ânes sillonnant les rues et conduites par de jeunes mineurs n’ayant pas connu le chemin de la scolarisation ainsi que des milliers de jeunes filles mineures qui travaillent comme domestiques salariées dans les maisons et de beaucoup d’hommes réduits à l’impuissance et auxquels la misérable réalité de leurs familles impose la persistance dans un métier exténuant et n’en maitrisent pas d'autres constituent autant de témoignages sur les difficultés que vivent les différentes générations de cette couche comme la baisse des taux de scolarisation, la déperdition scolaire,  le taux de chômage élevé et l'absence des fondements et des bases nécessaires à une vie digne et sécurisée, en prenant également en compte les phénomènes de la délinquance morale et du crime organisé qui se répandent parmi certains éléments de la jeunesse de cette couche et constituent une conséquence inévitable du manque d’encadrement familial et d’orientation éducative, (faible niveau scientifique des parents) et du fait que l'Etat n’assume pas ses responsabilités à leur égard.

2. Le niveau administratif:

Sur le plan administratif, les victimes touchées du phénomène de l'esclavage et de ses séquelles souffrent de l'injustice et de l’inégalité dont l'Etat assume une grande part  de responsabilité, car il n'a pas suffisamment travaillé pour faciliter leur accès aux services de base, former et intégrer dans la vie active leurs éléments qualifiés, notamment dans  l'administration publique en ses divers secteurs.

Dans ce cadre, l'absence de transparence dans les concours de la fonction publique et la propagation de la corruption et du népotisme dans l’administration, le trafic d'influence et le favoritisme ont contribué à priver beaucoup de fils de cette couche de leurs droits légitimes à l'accès aux emplois et aux postes clés, en l'absence de tout appui ou dimension considérable sociale notable intercédant pour eux et les protégeant de l'injustice des influents.

3. Les problèmes fonciers:

 

Parmi ces séquelles qui ont continué comme vestiges chroniques il y a les problèmes liés à la propriété foncière, car les villages et les tribus refusent, dans certains cas, la participation des esclaves à la propriété des terres, au motif que les «maîtres» sont les seuls qui peuvent en être propriétaires, bien qu’ils puissent ne pas les mettre en valeur. Ces informations sont confirmées par les rapports de la Commission Nationale des Droits de l'Homme car on a  trouvé de nombreux cas où les esclaves travaillent laborieusement pour aménager cultiver des terres fertiles pendant des décennies et soudain viennent certains maîtres influents et les confisquent en vertu de jugements des tribunaux sur fond de revendication de leur propriété antérieure.

4.  Le niveau psychologique et moral:

Parmi les plus graves effets et séquelles de la pratique esclavagistes il convient de signaler les plaies psychologiques et morales ouvertes dont les victimes de l’esclavage souffrent toujours jusqu'à présent, ce qui apparaît clairement à travers leur traitement par les autres couches sociales qui les regardent avec mépris car elles ne jouissent pas de respect et de considération suffisants comme les autres  classes, en plus de leur privation dans certains cas, de leurs droits légitimes à la propriété et à l'héritage...

Tous ces facteurs et d'autres ont généré une situation de discrimination et de ségrégation sociale constituant des obstacles moraux et physiques et des barrières psychologiques empêchant la réalisation de la véritable  fraternité prescrite par les enseignements de l'Islam et l'intégration effective entre les composantes de notre peuple et créant un climat de sentiment d'injustice et de méfiance parmi la majorité des membres de cette couche, ce qui les pousse, dans certains cas, à se sentir comme s'ils étaient encore sous le joug de la pratique bien qu’ils soient effectivement libres, mais il s’agit d’une liberté incomplète tant qu’ils ne bénéficient pas des mêmes droits et privilèges moraux, sociaux et même économiques dont jouissent leurs frères des autres classes.

 

 

 

 

IV.  les fondements et les bases pour traiter le problème:

Sur la base de ce qui précède, la vision du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement pour traiter l'esclavage et ses séquelles découle des fondements et des principes suivants:  

1. Se baser au départ sur la vision islamique rejetant l'asservissement des hommes sans motif légitime, ce qui constitue la juste introduction pour aborder les racines sociales de ce phénomène, contraire par la plupart de ses sources et pratiques qui ont prévalu dans la société mauritanienne aux règles et aux finalités de la charia qui établit des garde- fous pour la liberté, prescrit le bon traitement et la garde décente, ce qui pousse inévitablement à s’en débarrasser par l’abandon et la repentance. C’est là une vision et un autre regard sur la réalité du pays et ce qui l’entoure comme propagandes, mouvements internes et externes, préjugés dans les esprits et sentiment d'amertume et d'injustice envers le passé et certains aspects du présent poussent indubitablement à prendre une courageuse et audacieuse position au niveau des finalités de la charia et de la jurisprudence de la réalité, rejetant cette pratique et combattant ses vestiges et ses séquelles, d’autant plus que si nous comparons les avantages et les inconvénients et avons à l’esprit que les intérêts généraux priment les intérêts privés, que la prévention des préjudices prévaut sur la recherche des avantages, sur que si les désordres s’installent ils affectent le bon et le méchant et que s’y opposer requiert les grands esprits qui n’attendent pas nécessairement l’accord de tout le monde car la plupart des gens ne sentent pas les signes du désordre jusqu’à ce qu’il devienne une réalité vécue.

2. Œuvrer en parallèle avec le point précédent à la préparation éducative et psychologique en vue d’éradiquer la pratique à travers la consolidation de l'unité nationale et la propagation de la culture de la tolérance, de l'amour et de la fraternité islamique entre toutes les composantes de notre peuple loin des propagandes chauvinistes, racistes et des appels à la vengeance avec un rejet complet des efforts visant à extérioriser internationaliser le problème et à le détourner du processus de sa solution interne.

3. Dynamiser les mécanismes législatifs et judiciaires pour lutter contre toutes les manifestations de "l'esclavage", y compris l'élaboration de mesures concrètes pour assurer l'application de la loi "criminalisant l'esclavage. "      

4.  Considérer la lutter contre l'esclavage et l'élimination de ses séquelles comme la responsabilité de tous et non pas celle des seules victimes, car il est erroné de regarder le problème comme étant celui des anciens et actuels esclaves, puisque il constitue plutôt le problème de tous et toutes les classes et composantes de la société doivent travailler rapidement et avec diligence pour le traiter et en éliminer les effets et les séquelles.

A cet égard, il faut l'émergence d'éléments appartenant aux différentes couches de la société dans le domaine de la lutte contre l'esclavage et l'élimination de ses manifestations et de ses séquelles, ce qui représenterait un message positif aux victimes, susceptible de contribuer à panser les plaies et à la préparation psychologique pour surmonter le sentiment d'amertume causé par l'horreur des pratiques esclavagistes leurs effets et séquelles qui persistent.

5. Suivre une politique de discrimination positive en faveur de la couche des anciens esclaves dans les domaines du développement, de l’éducation, de la culture et de la santé, y compris l'octroi de la priorité de la collectivités de cette couche, l’orientation des ressources à leur profit et l’incitation matérielle pour pousser leurs enfants à l'éducation car l'enseignement reste le seul pont permettant à cette couche de dépasser la situation de sous-développement causé par l'esclavage séculaire, ce qui nécessite l’élaboration d'une stratégie éducative œuvrant à l'égalité des chances entre les enfants des différentes couches et notamment celle- ci.

Sur cette base et en conformité avec ses principes de référence, le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (TAWASSOUL) place l'éradication de l’esclavage et ses séquelles à la tête de ses priorités et invite toutes les forces nationales à faire de cette question l’une des constantes de la lutte nationale autour de laquelle tout le monde se réunit.

Pour concrétiser cette position, le Parti annonce la création d'une structure attachée à sa Direction et dénommé "Programme de TAWASSOUL pour l'éradication de l’esclavage et ses Séquelles", chargée exclusivement de la conception, la mise en œuvre et la coordination des activités et des efforts  politiques, éducatifs et culturels qui visent à éliminer la pratique de l'esclavage et ses séquelles, ainsi que la coordination dans ces domaines avec les partis, les forces politiques, les organisations de la société civile et les structures officielles de l'Etat. Ce programme sera supervisé par un coordonnateur nommé à cet effet.

 

Allah est le Tout- Grand et Louange à Allah