Vision intellectuelle

mar, 01/20/2015 - 19:49

Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux 
 Rassemblement National pour la Réforme et le Développement(TAWASSOUL) 

Vision intellectuelle 

"Dis- leur : " Voici ma voie : j’appelle à Allah, en toute clairvoyance et ceux qui me suivent. Gloire à Allah ! Jamais je ne serai du nombre des païens.", Coran, XII, 108.

   

Avant- propos : 
  
La naissance du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (TAWASSOUL) le trois août 2007 AD correspondant au 20 Rajeb 1428 AH est venu consacrer une marche pleine de sacrifices et de lutte politique civile, ce qui lui confère une légalité juridique dont il fut privé des décennies durant, en plus de sa légitimité historique en tant que prolongement naturel, par les principes fondateurs, les positions et les choix, des mouvements de réforme et de renouveau vécus par la marche de ce peuple, depuis le mouvement almoravide dirigé par le jurisconsulte moujahid Abdallah Ibn Yacine et ses frères, en passant par les appels réformistes durant le onzième siècle de l’Hégire jusqu’aux efforts individuels qui ont nourri la même voie réformiste d’imams moujahids et d’ulémas pratiquants qui les ont suivis.      
  
En effet, TAWASSOUL considère avec respect et considération le patrimoine de la nation et l’héritage de ses érudits et de ses hommes pieux, partant en cela d’une logique de poursuite et d’inspiration car il constitue une partie intégrante de sa société, un fruit de son mouvement interne dynamique et une expression réelle de son identité civilisationnelle en toutes ses dimensions et manifestations. Il en incarne les soucis et les maux et en traduit les ambitions et les aspirations. Puis il cherche la réforme vers le meilleur à la lumière de la foi et de la charia de l’Islam. Il n’accepte pas l’abandon des fondements jurisprudentiels ni les constantes générales, ne transige pas sur les constantes et les principes, opte pour la consultation jurisprudentielle sur les cas nouveaux (ijtihad) et croit en la progression et en l’évolution. 
  
Les repères de notre vision intellectuelle : 
  
L’apparition de la conscience islamique moderne fut accompagné d’un large mouvement intellectuel et culturel venu comme une réponse spontané pour relever des défis intérieurs et d’autres extérieurs et qui engendra des écoles et des courants intellectuels et culturels différents par leurs jurisprudences, leurs visions et leurs projets de renaissance face à la réalité de sous- développement qui enchaîne la umma et divergeant aussi dans leur recherche des voies de sortie de cette situation pour retrouver le lustre civilisationnel. 
  
Pour sortir de ce repli sur soi et de cette confusion intellectuelle et afin d’accomplir le devoir "d’orientation", cette vision jurisprudentielle globale des principales questions et problématiques posées sur la scène intellectuelle vient guider et déterminer notre message intellectuel et notre choix scolaire. 
  
I.                   L’Islam est notre référentiel 
  
L’Islam est la religion parfaite qu’Allah l’Omniscient et le Sage a choisie pour couronner le message de Ses prophètes successifs dont le dernier fut Mohamed paix et salut sur lui : "C’est Lui qui a envoyé Son prophète, porteur du message du salut apportant la religion de la Vérité qu’Il fera triompher sur tout autre culte, quel que soit le dépit des mécréants.", Coran, IX, 33. 
Grâce à couronnement, cette religion est plus sublime, plus parfaite et supérieur aux autres religions. Dans ce cadre, l’Islam se distingue par les caractéristiques suivantes: 
- Il est adressé à toute l’humanité : "Nous ne t’avons envoyé que pour toute l’humanité afin d’annoncer de bonnes nouvelles [aux croyants] et d’avertir [les infidèles].", Coran, XXXIV, 28. Le prophète Mohamed paix et salut sur lui a exprimé cette idée en disant : "Le prophète était envoyé vers son peuple en particulier et je suis envoyé pour toute l’humanité", (Rapporté par Al Boukhari). Cela signifie que l’humanité- toute l’humanité- est concernée par le message de l’Islam qui lui est adressé et que celui qui ne l’adopte pas et ne croit pas en son prophète s’égare du droit chemin : "Quiconque embrasserait une religion autre que l’Islam, elle ne serait point agréée de lui. Il sera, dans l’Au- delà, parmi les vrais perdants.", Coran, III, 85.    
- C’est une religion globale et un système complet qui n’a aucun aspect de la vie sans régulation : "…car rien n’a été omis dans le Livre.", Coran, VI, 38. L’Islam constitue "une religion et un Etat", "une foi et une charia".           
Ainsi l’Islam a-t-il étendu ses préceptes à tous les secteurs essentiels de la vie humaine qu’aucune charia ni législation positive n’ont couverts d’un seul coup à part l’Islam. 
Par conséquent, l’Islam rejette la conception laïque qui le confine dans un angle étroit sans rapport avec la vie des gens et mouvement de la société. 
Allah nous a accordé Sa grâce en nous guidant vers cette religion et en nous permettant de l’adopter et nous honorés comme peuple par l’appartenance, l’adhésion et l’attachement à cette religion. Partant de cela, conformément à la nature et à la lumière de la Constitution du pays, laquelle respecte cette nature et l’ancre en stipulant l’Islam comme religion de l’Etat et du peuple et unique source de législation, nous autres du Parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement réaffirmons notre attachement à l’Islam représenté par ses sources fondamentales (le Saint Coran, le hadith authentique, l’unanimité de la oumma et l’ijtihad valide fondé sur ces sources), en tant que religion et identité et nous y sommes attachés comme principe fondateur et référentiel. 
Pour éclaircir ce principe et en expliquer le contenu, nous le détaillons dans les points suivants : 
-         La croyance en l’Islam comme foi, charia et méthode de vie 
-         L’observation de ses prescriptions, ordres et interdictions et sa matérialisation dans les paroles et les actes 
-         Sa considération comme critère de la vertu, base de l’unité et premier fondement de la fraternité de tous les musulmans.       
  
  
II.                           Le juste milieu comme méthode 
  
Le juste milieu constitue un dessein jurisprudentiel et un objectif moral authentique sur lequel repose tous les aspects de la vie en leurs diverses dimensions spirituelles et matérielles, de manière à garantir l’équilibre et la complémentarité afin qu’aucun aspect ne prévale sur un autre. Il représente une méthode scientifique et un critère pratique pour la compréhension et l’exercice. Entre la négligence et l’exagération, entre le laxisme et le fanatisme, entre la complaisance et le rigorisme le juste milieu occupe toujours une position adéquate. 
  
Au Parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement, soucieux d’asseoir ce principe dans notre esprit et notre comportement, considérant de nombreux abus qui l’ont touché en plein cœur et pour lever toute équivoque et toute interprétation, nous avons choisi d’affirmer notre choix de la modération et notre appartenance à l’école du juste milieu : 
  
-  Juste milieu dans la compréhension et l’application de l’Islam, dans la foi et les cultes, dans la législation et les transactions, en considérant cela comme partie de l’esprit et des finalités de l’Islam, voire le caractère distinctif de la oumma : "Ainsi avons- Nous fait de vous une communauté du juste milieu pour que vous soyez  témoins des autres humains, le prophète témoignera de vous.", Coran, II, 143.   
  
-  Juste milieu en politique signifie pour nous modération  dans la position car nous ne cautionnons pas à cent pour cent et ne fustigeons pas sans quartier. Les principes ne nous poussent pas à faire pencher et le réalisme ne nous attire point vers l’inconsistance car nous réglons tout cela par la comparaison des avantages et des inconvénients. 
  
-  Juste milieu assurant l’égalité entre l’homme et son frère l’homme :"Vous descendez tous d’Adam et Adam a été créé de poussière.", répandant la justice parmi les franges sociales différentes par leurs couches, leurs âges, leurs régions et leurs classes : "les humains sont égaux comme les dents du peigne."  
  
-  Juste milieu économique ni oriental ni occidental, accordant à l’individu son droit à la propriété, freinant sa course aux richesses :"…afin qu’il ne reste pas uniquement entre les mains des riches parmi vous.", Coran, LIX, 7 et garantissant les besoins du pauvre :"…prélevez- en le nécessaire pour les nourrir et les vêtir et tenez- leur des propos convenables.", Coran, IV, 5. 
  
Tout cela se fait sans négligence des constantes ni complaisance sur les principes. Nous utilisons plutôt la courtoisie, l’approche, la sagesse, le doigté et l’appréciation des conditions pour aboutir à la vérité et parvenir à la raison.         
  
III.                        La concertation est la base du pouvoir pour nous 
  
La question du pouvoir est l’un des aspects les plus saillants dont l’Islam s’est préoccupé et auxquels il a accordé une grande attention car il a fait de la concertation le fondement essentiel de son système politique en la matière et engagé les gouvernant à l’appliquer :"…et consulte- les dans la conduite des affaires ; mais une fois ta résolution prise, confie- toi à Allah. Allah aime, en vérité, ceux qui se fient à Lui.", Coran, III, 159, "[ceux] qui répondent à l’appel de leur Seigneur en accomplissant la prière rituelle, en soumettant leurs décisions à la concertation mutuelle et en donnant l’aumône des biens dont Nous les avons pourvus.", Coran, XLII, 38. 
  
Pour nous, la concertation n’est point une affaire facultative ou discrétionnaire laissée à la volonté et à l’appréciation personnelle du gouvernant mais constitue une obligation impérative du début à la fin jusqu’à ce que la décision soit juste et conforme à l’intérêt général. Large et souple dans ses prescriptions, l’Islam n’a pas imposé  à la oumma dans ce domaine une méthode donnée ni un modèle figé qui peut convenir à une époque et devenir inapproprié pour un autre temps. Il a plutôt confié cela à l’ijtihad des gens de chaque période dans la zone de tolérance du"non dit", afin de réaliser la finalité de la concertation dans leur vie. Ainsi Abou Bekr accéda au pouvoir par l’allégeance des croyants, Oumar par recommandation d’Abou Bekr et Othman par voie de concertation. 
  
Au Parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement, nous pensons que la concrétisation optimale des concepts et de l’esprit de la concertation permet de prendre le meilleurdes inventions de l’intelligence humaine en matière de pratique démocratique et ce qu’en permettent les mécanismes comme liberté d’opinion, pluralisme, alternance pacifique au pouvoir, séparation des pouvoirs et autres principes et règles non contraire à l’essence de l’Islam qui les prescrit en matière de gouvernance, loin des habitude de certains qui pratiquent la logique de l’exclusion, de la marginalisation et du monopole de la scène politique sous prétexte de détenir la vérité absolue, face à la logique démocratique exigeant l’acceptation de l’opinion de l’autre et du verdict des urnes sur un même terrain basé sur la paix, la recherche de l’intérêt général et le respect de la volonté et des constantes communes de la nation. 
  
IV.                         La réforme est notre objectif 
  
La réforme constitue la finalité des religions révélées car les prophètes sont venus réformer tous les domaines. Ainsi Moise fut- il un réformateur politique, Loth un réformateur moral, Šu`aib un réformateur économique et Mohamed, paix et salut sur lui, apporta la réforme globale. Par conséquent, à TAWASSOUL, nous brandissons le flambeau de la réforme comme slogan de principe et oeuvrons à l’ancrer et à l’asseoir en tant que concept et pratique sur le terrain. Il s’agit d’une réforme régie par les règles de la charia et les exigences du réalisme, une réforme basé sur la règle du juste milieu, l’apport de l’avantage et la prévention de l’inconvénient, une réforme cherchant la justice, la solidarité et la fraternité et combattant la corruption et les corrompus :"Ne semez pas la corruption sur terre, après que le bon ordre y eut été instauré.", Coran, VII, 56. C’est une réforme qui rehausse la société et lui fait escalader les échelons du développement et du bonheur dans l’ici- bas et dans l’au- delà. 
  
  
V.                            Le développement harmonieux est l’objectif de notre économie 
  
 La vision économique de l’Islam assure la complémentarité entre les ambitions de l’individu et les intérêts de la société et de la nation et l’Islam a imposé aux riches musulmans la discipline dans l’acquisition des biens et sa collecte suivant des règles leur interdisant le monopole, la thésaurisation et la fraude. Puis il leur protège le droit de la propriété privée, l’acquisition des bénéfices par leur effort, leur labeur et leur activité. 
  
L’Islam considère la mise en valeur de la terre comme un objectif parallèle à l’adoration d’Allah. Ainsi le processus de développement constitue-t-il un but en soi : "Si l’Apocalypse vient alors que l’un d’entre vous a un plant en main, qu’il le plant s’il peut." En effet, l’Islam a invité ses adeptes à mettre en valeur la terre et à acquérir des biens licites de manière à réaliser l’exploitation optimale des ressources, une production suffisante et une répartition juste : "c’est Lui qui vous a créés de cette terre et vous y a installés.", Coran, XI, 61.  Pour accomplir cette sublime finalité, Allah a mis le monde à la disposition de l’homme et lui a préparé les moyens de mise en valeur : "Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le tout venant de Lui.", Coran, XLV, 13, "Nous vous avons bien établis sur terre et Nous vous avons donné les moyens d’y vivre, mais vous êtes très peu reconnaissants.", Coran, VII, 10. 
Parallèlement, l’Islam met l’accent sur la production et la consommation, insiste sur la satisfaction des besoins vitaux et interdit le gaspillage, la prodigalité et autres comportements socioéconomiques répréhensibles qui agissent sur l’équilibre des indices de l’économie et sur les composantes de la société (les pauvres et les riches). 
  
L’Islam invite les riches au sacrifice financier, leur imposant l’aumône et les incitant à la charité pour consolider la solidarité sociale et enterrer les causes de l’inégalité criante des niveaux de vie et de revenu. 
L’Islam n’oublie point le rôle de l’Etat dans la disponibilisation des grandes infrastructures, le rétablissement des grands équilibres économiques et la lutte contre les disparités régionales dans les opportunités et les fruits du développement : "Malheur à Oumar… Si un mulet faisait un faux pas en Irak, Oumar en serait interrogé pourquoi il n’a pas nivelé le chemin." L’Islam considère l’interférence étroite entre la dimension économique et les autres dimensions. Ainsi Oumar Ibn al Khattab a-t-il tenu compte des conditions de vie des gens en suspendant les sanctions légales (houdoud) l’année de Ramada, par compréhension de la situation économique des gens.   
  
Au Parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement, nous pensons que pour réaliser le développement harmonieux et maîtriser les secousses et les déséquilibres pour atteindre le décollage économique requis, la politique économique nationale doit s’inspirer des concepts et des visions de l’Islam en la matière car il a jeté les bases idéologiques susceptibles d’organiser la vie économique et d’en assurer l’expansion et la prospérité. Sa théorie économique se distingue des autres théories économiques positives car il constitue une théorie complète, régulée et équilibrée, regardant tous les aspects humains, considérant tous les besoins socioéconomiques humains dans un cadre de développement global dont l’homme est le moyen et la fin et couplant ces besoins de manière qui réalise l’intérêt général. 
  
  
VI.                         La liberté est notre principe 
  
Malgré l’oppression et la répression endurées par l’humanité au fil de sa longue histoire  de la part des gouvernants tyranniques, la liberté est restée vive dans sa conscience, enracinée dans sa culture et ancrée dans son esprit et sa mémoire. Bien plus, elle demeura à la tête des revendications et des problématiques politiques et juridiques que la pensée islamique honore, cherche à y déterminer les points litigieux et à la débarrasser des fausses compréhensions et des préjugés qui m’ont entachée et qui ont cherché à souiller le lustre de l’Islam, la largeur de sa charia et la souplesse de ses préceptes. 
  
Notre vision du concept de la liberté se fonde sur principes constants et de solides bases s’inspirant de l’Islam dans sa vision globale et intégrale de l’homme et se base sur le patrimoine commun de l’humanité. 
  
Elle se fonde d’abord sur notre foi en la dignité de l’homme qu’Allah a créé libre dans son choix et sa volonté et l’a choisi pour être un lieutenant sur terre. Pour les exigences de cette mission, Il lui attribua des vertus et des privilèges qu’Il ne donna pas aux autres   créatures et qui en ont fait l’être le plus accompli : "Nous avons honoré les descendants d’Adam ; Nous leur avons fourni des moyens de transport terrestres et maritimes, leur avons procuré les meilleures nourritures, et les avons bien avantagés par rapport à nombre de Nos créatures.", Coran, XVII, 70. 
  
Sur cette base, le principe de cet honneur conféré par Allah est entouré de règles et de garanties lui assurant ses libertés publiques et individuelles, criminalisant l’atteinte à la vie de l’homme et sa privation de son droit à la vie et rendant la vie de l’homme, son corps, ses biens et son honneur des interdits sacrés qu’on ne peut toucher avant qu’il viole son propre caractère sacré et enlève son rideau protecteur : "Votre sang, vos biens et votre honneur vous sont interdits comme l’interdiction de ce jour..." 
Cette dignité constitue la base commune sur laquelle se fondent les relations entre toute l’humanité. 
Il en ressort le concept de la liberté responsable auquel nous invitons, liberté équilibrée rehaussant la dignité et les valeurs de l’homme, lui garantit tous ses droits sans devenir une anarchie ni un libertinage attendant à la morale publique, violant la pudeur sociale et sapant la quiétude et la paix interne. 
  
Elle se base ensuite de notre conviction de l’égalité fondée sur l’unité de l’origine de l’homme et sur l’égalité de tous les hommes en droits humains (tous les hommes descendent d’Adam et Adam est créée à partir de poussière), sans discrimination sur la base de  l’ethnie, de la race, de la couleur, de la profession, de la richesse ou du statut social, avec ce que cela impose comme devoir de reconnaître la réalité de la disparité naturelle entre les hommes en matières de dons et de compétences et ses conséquences comme inégalité dans la connaissance, le sacrifice et la morale :  "Leur appartient- ils de dispenser la grâce de ton Seigneur ? [Non !] c’est Nous qui répartissons entre eux les moyens de vivre de ce bas monde. Nous les avons aussi promus à des degrés divers.", Coran, XLIII, 32. Nous refusons d’attribuer cette inégalité à la suprématie d’une race, à un fanatisme, à une domination héritée ou à une gloire ancienne.   
  
Le domaine d’application de l’égalité s’étend aussi pour englober l’égalité des deux sexes (l’homme et la femme) car pour nous la femme est la sœur de l’homme et son égale dans les droits, les devoirs et la dignité humaine. 
Pour affirmer cette égalité, le message de l’Islam est venu s’adresser à l’homme et à la femme sur un pied d’égalité : "En vérité aux musulmans, hommes et femmes, aux croyants et aux croyantes.", Coran, XXXIII, 35, le prophète, paix et salut sur lui, a tenu à établir la personnalité indépendante de la femme qui lui a fait allégeance de façon directe et sans intermédiaire. 
Bien que l’Islam ait établi pour la femme sa capacité politique, sociale et économique en plus de sa responsabilité, le regard et la position vis-à-vis de la femme dans nombre de nos sociétés musulmanes restent toujours entachés de multiples séquelles sociales héritées qui sont de simples us et coutumes parés d’un manteau religieux freinant les tentatives d’éducation et de participation efficace de la femme à la construction et au développement de sa société tout en restant attachée à ses valeurs et à ses constantes.      
Cela requiert de la sagesse et l’équilibre entre Islam assure le regard traditionnel vers la femme, limitant presque le cercle de son activité à la distance entre sa maison et sa tombe, et l’appel à la pousser dans le combat de la vie sans tenir compte de sa spécificité. 
  
Au nombre des aspects essentiels constituant la base de la réalisation de la liberté et de l’égalité figure la nécessité d’éradiquer les diverses pratiques et séquelles du phénomène de l’esclavage qui a dominé des siècles durant d’importantes franges et couches des diverses composantes de notre peuple musulman, afin de bâtir l’avenir prometteur sur un terrain commun caractérisé par l’amour, la fraternité, la tolérance et l’allégeance commune à la religion et à la patrie, loin de l’excitation des rancoeurs et des haines car la société musulmane reste l’exemple et l’idéal dans le respect des droits des êtres humains et dans leur égalité parfaite : "Il n’y a pas de mérite pour un Arabe sur un non Arabe, ni d’un noir sur un rouge, ni d’un rouge sur un noir sauf par la piété." 
  
  
VII.                     L’Islam  constitue la base de notre identité 
  
Chaque nation ou peuple a de grandes constantes, des principes fondamentaux et idées phares éclairantes auxquels revient le mérite dans la formation de son entité et l’élaboration des traits distinctifs de sa personnalité, dans lesquels se cristallisent l’existence et la conscience collective de la société et au sein desquels se recoupent les liens parentaux utérins et consanguins, constituant ainsi "son identité" nationale en ses diverses dimensions. 
  
Au Parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement, nous sommes fiers de notre identité nationale résultant d’une interaction organique, d’une fusion historique  et d’une profonde symbiose civilisationnelle entre ses composantes essentielles que l’Islam entretenues et régies en sa qualité de référentiel suprême au- dessus de tous les autres et dont la société nourrit le système de ses connaissances, l’échelle de ses valeurs et ses comportements. Parallèlement, la langue du Coran, en plus des langues nationales- Pulaar, Soninké et Ouolof- ont formé le reste des composantes de cette identité dont les empreintes ont été clairement imprimées sur les traits caractéristiques généraux de notre peuple qui est resté toujours attaché à : 
  
L’Islam unificateur représentant la composante essentielle de l’identité nationale a unifié notre peuple et dans son creuset ont fusionné les diverses ethnies, couches et tribus dont il a fait un nouveau peuple. 
Il fut ainsi un facteur d’unité, d’harmonie et de concorde constituant la solide fondation de la coexistence qui marqua l’histoire de notre peuple musulman durant les périodes passées. La langue arabe constitue la deuxième composante de notre identité car elle devint une langue humaine mondiale depuis son choix par Allah le Tout- Puissant pour être l’outil béni de la dernière religion révélée et une langue exprimant le Coran : "Nous avons révélé ce Coran en langue arabe, afin qu’il soit bien intelligible pour vous.", Coran, XII, 2. Elle consolida ainsi les liens d’unité et de concorde entre les divers peuples et nations qui ont adopté l’Islam, en exprima les préceptes, assimila par son évolution et sa maturité  différentes civilisations, hérita plusieurs civilisations de l’Egypte aux Balkans et de l’Inde et de la Perse au Maroc et au Fouta et y ajouta, grâce à l’Islam une brillante civilisations dont les traces sont toujours là, pour rester le dépositaire loyal des aspirations spirituelles de ces peuples à côté de ses créations et de ses œuvres scientifiques.     
  
Cette importante composante de notre identité subit depuis quelque temps une offensive suspecte visant à la déraciner et à l’anéantir et à la lier constamment à la détérioration et au déclin de la situation de l’éducation dans les pays arabes qui se basent dans leur système éducatif sur la langue du Coran. 
  
En outre, la langue du Coran a fait face ces dernières décennies à sa présentation erronée par certains la séparant du secret de sa grandeur, en la décrivant comme la langue d’un peuple et non celle d’une oumma. 
Le rétablissement de la langue du Coran dans sa position naturelle requiert des efforts soutenus pour la présenter à la société d’une manière islamique originale sans imposition ni rejet. 
Les autres langues nationales (Pulaar, Soninké et Ouolof) forment la troisième composante de notre identité nationale et se sont islamisées avec l’islamisation de leurs locuteurs, devenant ainsi une composante originale de l’identité. Ce sont les langues de communautés nationales dont beaucoup de fils ont contribué au développement de la culture islamique du pays et demeurent toujours un dépositaire loyal de la culture islamique enracinée dans leur tissu social et constituent en outre une dimension culturelle distincte consolidant l’harmonie et la complémentarité entre les diverses composantes de notre identité. 
  
Au Parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement, nous sommes convaincus que les langues nationales méritent l’intérêt et l’effort pour les développer et leur donner la place qui leur échoit et nous pensons que cela est nécessaire pour réaliser "l’interrelation" entre les composantes de la société séparée par les langues malgré l’abondance et la diversité des choses communes entre lui. 
  
VIII.                  La oumma islamique  est notre profondeur 
  
Au moment où les nations et les peuples de la Terre commencent à se regrouper et à s’intégrer politiquement, économiquement et militairement, la oumma de l’Islam est restée otage de sa situation à tous égards désastreuse, malgré les moyens et les ressources matérielles et morales dont elle dispose et qui la prédisposent dans un avenir visible à devenir un axe d’équilibre ramenant à la scène internationale l’équilibre et la stabilité perdus à cause de l’unipolarité et l’unilatéralisme dans la décision internationale de la part des puissances hégémoniques mondiales qui ont réussi dans une large mesure à instrumentaliser les institutions de la communauté internationale de manière à assurer au premier chef leurs intérêts politiques et économiques au détriment des droits et des intérêts vitaux des peuples opprimés et méprisés. 
  
Face à cette situation mondiale déséquilibrée, il s’impose désormais aux élites gouvernantes des pays musulmans d’être au niveau des défis civilisationnels que pose la conjoncture et de traiter de manière sérieuse et positive les aspirations légitimes des peuples musulmans à l’unité et à la complémentarité économique car la relation de la religion et l’unité de l’histoire commune ont regroupé et soudé ces peuples au cours de leur longue marche car ils n’appartiennent pas uniquement au territoire de la patrie locale, à la langue de l’ethnie, à la couleur ou à la race dont ils relèvent ou à la nationalité du pays où ils sont nés, mais la foi islamique reste comme la nationalité qui les regroupe tous et leur adhésion à cette foi constitue toujours une appartenance de fraternité et  d’allégeance : "Voilà la communauté à laquelle vous appartenez, unie par une seule religion et Je suis votre Maître, c’est Moi que vous devez adorer.", Coran, XXI, 92. Cela ne signifie aucunement la négation de l’autre différent par sa foi et auquel nous lie la relation de la fraternité humaine commune. 
  
Au Parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement, nous considérons le recouvrement par la oumma de son unité et de sa solidarité comme une exigence fondamentale de nos revendications et l’un de nos grands objectifs. Bien plus, nous estimons qu’il constitue une obligation religieuse, tout en étant une exigence politique et économique défensive requérant de tous la préparation des énergies, l’éducation et la formation des générations et l’acquisition de toutes les formes de forces indispensables à cela. 
  
Dans cette approche, nous croyons à la nécessité de la progression graduelle et des étapes et apprécions tout effort régional ou continental déployé dans ce cadre et le considérons comme une pierre importante et un pas nécessaire sur la voie du recouvrement de l’unité globale. 
Notre scène a connu  des