Pour le dialogue nous restons sur notre position : ouverts mais prudents, dialoguistes et fermes.

mer, 04/22/2015 - 16:51

La Calame : La grève des employés de la SNIM a connu son épilogue avec la signature d’un accord avec un émissaire du gouvernement. Que pensez-vous de cet accord ?

 

Mohamed Jemil Mansour :

 

Merci beaucoup au Calame de m’offerte l’occasion de donner mon point de vue par rapport à certaines questions d’actualité.

 

Ce qui c’est passé au niveau de la SNIM, constitue un bon exemple a suivre par tous les travailleurs. En effet, les travailleurs de la SNIM, ainsi que les représentations syndicales engagés dans ce combat ont donné une grande une leçon de militantisme, de pacifisme, de responsabilité de manière à arracher des acquis pour les travailleurs de cette société.

 

Malheureusement l’attitude du gouvernement et la Direction de la SNIM n’a pas été jusque là à la hauteur des attentes. Car après être parvenu à un accord, la Direction de la SNIM n’a pas respecté tous ses engagements vis-à-vis des travailleurs. Nous demandons à ce que les partis respectent l’accord qui a été accepté et signé avec les représentants de ces travailleurs.   

 

Cet accord intervient au lentement de cet accord de la marche que le FNDU a organisée pour soutenir les grévistes et leurs employeur, la SNIM…

 

Pour nous, au sein du FNDU, ce qui nous intéresse, c’est prendre une bonne position de faire de notre mieux pour soutenir la cause juste. Pour nous la question dans notre marche était plus grande plus importante en ce qui concerne la SNIM en tant qu’une société importante pour la Mauritanie et son économie.

 

D’ailleurs, la question de cette société a été posée bien avant dans une conférence de presse que nous avions organisé et durant la quelle nous avons dénoncé la mauvaise gestion et la gabegie au sein de cette société.

En plus de cela nous avons organisé cette marche pour soutenir la cause juste des travailleurs mauritaniens et nous pensons qu’il est important de prendre part à cette afin de soutenir les grévistes de Nouadhibou et de Zouerate.

 

Au cours de sa récente conférence de presse, le président de la République déclarait que la solution de la grève devrait se négocier entre les grévistes et leurs employeurs, la SNIM. Qu’est qui explique à votre avis que le gouvernement ou le président fasse appel au maire e Zoueirat pour mener les négociations et non à l’ADG de l’entreprise ou au ministre de la tutelle ?

 

Le Président s’est toujours comporté de cette façon dans ses conférences de presse. La conférence de presse état mal apprécié par les grévistes et par tous les mauritaniens et je profite d’ailleurs de cette occasion pour saluer, les journalistes qui ont assisté a cette conférence de presse en particulier, le journaliste, monsieur Ahmed Wadi’a qui a été à la hauteur de l’évènement.

 

On ne peut pas admettre qu’une autre autorité en dehors de la direction de la SNIM, prennent des initiatives sur cette question.

 La compétence revient au pouvoir de prendre des initiatives dans sur cette question.

Ce qui nous intéresse, c’est que les travailleurs retrouvent leurs droits après avoir exprimé leurs doléances légitimes adopté une attitude responsable et démocratique pour défendre leurs causes.

 

Le FNDU semble conditionner l’amorce du dialogue avec le pouvoir à la solution de la grève des ouvriers de la SNIM. Peut-on dire que désormais le boulevard est ouvert pour l’ouverture des préliminaires ?

 

Pour le FNDU, et bien que je n’en suis pas le porte-parole, il n’y a pas de conditions pour le dialogue, mais seulement des préalables.

Le FNDU a exigé deux étapes pour le dialogue. Une première où l’on discute des préalables pour arriver à un accord cadre. C’est très important compte tenu de l’expérience que nous avons vécu avec le pouvoir en place : il nous faut des garanties sérieuses et un climat favorable à la réussite du dialogue.

Parmi les préalables, il y’a la question de la SNIM. Nous souhaitons le succès de l’accord mais semble qu’il toujours des problèmes…

A votre avis, pourquoi le pouvoir à demandé le report de cette première rencontre ? Attendait-il la signature de l’accorde entre les grévistes et l’émissaire du président de la République ?

 

 Il faut poser la question au ministre concerné. Pour nous, c’est le pouvoir et la majorité qui assument toute la responsabilité dans cette affaire, parce que depuis quelques temps, ils sont au courant qu’il ya une rencontre préliminaire et que les délégations sont connues. Nous pensons que ce n’est pas sérieux et que c’est même inacceptable. Donc c’est à eux qu’il faut poser cette question. Nous nous restons sur notre position : ouverts mais prudents, dialoguistes et fermes.

 

Vous avez suivi la conférence de presse du président de la république, le jeudi 26 mars, quel enseignement avez-vous retenus ?

 

Les enseignements retenus par tous les mauritaniens c’est que c’est un échec tant au niveau politique que celui de la communication. Il a donne l’image d’un président qui ne respecte pas ses interlocuteurs et qui étale son excessive nervosité. Les réponses du président de même par la forme et en matière contenu n’on pas été la hauteur. Le contenu politique et sociale de cette conférence de presse est trop négatif.

Bref, la conférence de presse était un échec total pour le pouvoir et un succès pour les journalistes. Les commentaires des uns et des autres l’on bien démontré.   

 

Le Président vient d’achever une tournée d’une dizaine de jours à l’intérieur du pays. Quelle est selon vous, la pertinence de ce déplacement à l’intérieur du Pays ?

 

Guère compréhensible, en tout cas au seul vu du niveau des activités économiques du président. C’est pourquoi beaucoup se pose des questions sur l’objectif politiques réelles de ses visites à l’intérieur du pays. Pour c’est un pas en arrière qui réveillé des ères dépassés de remembrement carnaval populiste à contenu politique très maigre sans causes ni objectifs clairs.

Le président à qui d’aucuns prêtent l’intention de modifier la Constitution et le Régime, a accusé votre parti d’en avoir exprimé la demande. Qu’en est-il ?

 

En réalité notre parti a rédigé un document en mars 2011 intitulé « Avant qu’il ne soit tard » dans ce document nous précisons que nous précisons que nous préférons, le système parlementaire que système présidentiel. Notre position est très claire, mais ce n’est pas le moment idéal pour modifier la Constitution ou de discuter le choix du système politique.

 Nous sommes contre toute forme de modification pour le moment, car nous ne voulons pas de modification sur mesure. Après alternance exigé par la Constitution actuelle, nous en discuterons.    

 

Le président a également affirmé n’avoir aucune intention de le faire, que les gens sont libres d’en parler. Êtes-vous rassurer sur cet argument ?

 

La réponse est non, tout simplement. Pour être plus claire, il faut dire qu’on ne pas modifier la constitution, surtout en ce qui concerne les mandats. Ce sont des articles à caractère constitutionnels. Nous sommes contre toute modification de la constitution en particulier sur les mandats d’une façon directe ou indirecte et il n’est pas dans l’ordre du jour d’en parler.     

 

Le président trouve inadmissible de poser des « préalables » avant d’aller au dialogue. Que lui répondez-vous ?

 

Nous ne posons pas de conditions. Pour qu’il ait un dialogue sérieux, il faut passer par deux étapes. La première consiste à discuter avec le pouvoir sur les préalables et l’accord cadres. Si cette première phase apporte des résultats rassurants, nous irons la seconde phase qui est la phase officielle du dialogue. Sinon nous n’irons pas. Nous voulons un dialogue sérieux utile à la démocratie dans notre pays.

 

Que répondez-vous au pouvoir qui déplore le niveau de représentativité de la délégation du FNDU ?

C’est à chaque parti de choisir des représentants. Nous au sein du FNDU, on a choisi une délégation responsable de haut niveau dans différents pôles du FNDU, les partis, les syndicats, les organisations les personnalités, sont derrière cette délégation. Donc elle a toute les compétences requises pour faire face à sa mission. Il n’est pas du rôle du pouvoir de donner des jugements sur la délégation. Cela relève de notre domaine et je pense que le pouvoir n’est même moralement ni politiquement placé pour émettre des appréciations sur notre délégation.

 

Certaines vois accusent les islamistes de Tawassoul d’être derrière le limogeage de Ould Wadi’a jusqu’ici Directeur de Essiraje et de la télévision El Mourabitoune. Qu’en est-il alors ?

 

Le parti Tawassoul est loin de tout cela Tawassoul en aucune ses instances, jamais nous avons discuté de cette affaire. Il n’est même de notre ressort de parler d’autres institutions, établissements, organisation ou autres. Nous avons du respect et une grande considération pour monsieur Wadi’a au sein du parti Tawassoul. C’est une personnalité politique très importante et très influente. Et en plus il membre du bureau politique de notre parti. Je me demande : comment pouvons-nous être contre un des nôtres jusqu’à fomenter son limogeage et en quoi cela pourrait-il nous être utile ?